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"Un homme s’est fait arracher l’oeil par une personne qui était en France depuis un mois", raconte un agent de la RATP

"Il y a aujourd'hui un drame des mineurs isolés, notamment venant du Maroc, de l'Algérie", a reconnu Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, mardi.

La question des mineurs isolés de nouveau au centre des débats. Mardi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a constaté qu’il y avait “un drame des mineurs isolés migrants”. Il a promis de se pencher sur cette question dans l’actualité de l’attaque au hachoir près des anciens locaux de Charlie Hebdo vendredi dernier à Paris. 

En effet, l'auteur présumé, un ressortissant pakistanais, a d'abord déclaré être arrivé en France en août 2018 en tant que mineur avant d'affirmer, confronté par les enquêteurs, être âgé de 25 ans.

Et le phénomène des mineurs isolés est visible à plusieurs échelon de la société. Robi, agent commercial à la RATP, dit être confronté régulièrement à de la violence souvent perpétré par “toujours le même type de population”. 

“Ca fait plus de quatre ans que la RATP a créé un service pour accompagner les conducteurs de bus la nuit. Moi même j’ai été chauffeur sur un noctilien pendant un bon moment. Chez nous à la RATP par exemple la gare de l’Est on l’appelle la cour des miracles. C’est une autre France, c’est une autre vie. Moi j’ai eu un acte de bravoure parce que je suis intervenu avec un collègue. Pour une cigarette, un homme s’est fait arracher l’oeil avec un couteau de 28 centimètres, par une personne qui était en France depuis un mois”, explique-t-il.

"Ils n’ont pas l’âge qu’ils prétendent avoir"

Il dénonce notamment le fait que “c’est toujours le même type de population qui est impliquée, toujours des mineurs soit disant isolés mais quand vous les voyez ils n’ont pas l’âge qu’ils prétendent avoir”. 

Il assure que la situation les pousse à intervenir voire quelquefois à se mettre en danger. “Nous à la base on est juste des agents commerciaux on est juste là pour renseigner les gens mais on intervient sur tout autre chose. Sauf que moi j’ai deux enfants, j’ai 40 ans et je ne suis pas un commando-marine, mais quand je vois quelqu’un qui va sortir un couteau je me sens obligé d’intervenir”, explique-t-il.

Guillaume Descours