Vers un usage généralisé des titres-restaurants le dimanche et les jours fériés?

Dans un sondage, 85% des salariés réclament de pouvoir utiliser les titres-restaurants tous les jours de la semaine même le dimanche. Le gouvernement dit étudier la question. Près de la moitié des travailleurs considèrent que cela représenterait un réel gain de pouvoir d'achat.

Et si on pouvait utiliser les titres restaurant le dimanche et les jours fériés? Pour l’instant, seuls ceux qui travaillent ces jours-là peuvent payer avec. Mais un sondage du syndicat de la restauration rapide (le SNARR) révèle que 85 % des salariés qui disposent de titres-restaurant souhaiteraient pouvoir les utiliser tous les jours, y compris le dimanche et les jours fériés, qu’ils travaillent ou non.

Le syndicat demande au gouvernement d'envisager ce changement. Bercy explique étudier la question. Un ticket-restaurant plus flexible, l'idée semble séduire les salariés rencontrés à Toulouse. Dans cette boulangerie, la question revient quotidiennement. “Vous prenez les tickets-restaurants monsieur?”. “Oui sauf le dimanche”, répond le commerçant. Une contrainte que certains consommateurs voudraient voir changer :

“L’idée c’est qu’on puisse également aller au restaurant le dimanche et les utiliser pour les restaurateurs”, explique l’un d’eux

"Un dévoiement" de son usage

Autoriser le paiement à l'aide de tickets-restaurants tous les jours, c'est ce pour quoi plaide Esther Kalonji. Elle est la déléguée générale du syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide et voudrait voir cette disposition inscrite dans la loi.

“C’est vraiment une mesure qui permettra aux restaurateurs d’avoir une activité qui soit viable pour eux, une activité qui s’intègre dans la durée”, assure-t-elle.

Mais pour la présidente du Centre National des titres restaurants, Sandrine Lambert, “l’utilisation d’un titre doit correspondre à une journée de travail”. “L’ouvrir le dimanche et les jours fériés de façon pérenne, pour nous, c’est un dévoiement de son usage”, explique-t-elle. Le ministère de l’Economie promet des arbitrages sur le sujet avant cet été.

Jean-Wilfrid Forquès et Emmanuel Lechypre avec Guillaume Descours