Vincent Lambert: ses parents organisent un rassemblement avant l'arrêt des soins programmé lundi
L'affaire Vincent Lambert, devenue le symbole du débat sur la fin de vie en France, pourrait connaître son épilogue à partir de lundi avec l'arrêt programmé des traitements de ce patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans, combattu jusqu'au bout par ses parents.
Ils organisent ce dimanche un rassemblement "pour sauver leur fils", devant le CHU de Reims où il est hospitalisé. La mère de Vincent Lambert veut empêcher le médecin traitant de son fils d'arrêter l'alimentation et l'hydratation de ce dernier. Elle invite ceux qui soutiennent sa cause à la rejoindre. "Vincent n'est pas en fin de vie, il est handicapé", dit-elle.
Les parents en appellent au chef de l'Etat. "Vincent Lambert mourra si vous ne faites rien. Vous êtes le seul à pouvoir intervenir." C'est le cri de désespoir adressé à Emmanuel Macron par les avocats des parents de Vincent Lambert, à la veille de l'arrêt programmé de ses soins. Ils dénoncent un crime d'Etat contre l'Etat de droit.
L'appel de la conférence des évêques de France
Et ne sont pas les seuls. La conférence de évêques de France en appelle eux aussi au gouvernement. "Respectez le droit de Vincent Lambert d'être protégé comme n'importe quelle personne handicapée et d'être soigné dans une unité spécialisée adaptée à son état. C'est une question morale et éthique", disent-ils.
Alors que le comité international des droits des personnes handicapées demande une nouvelle fois à la France de ne pas suspendre les soins. Et menace Paris de sanctions sévères si elle ne respecte pas cette requête.
En état quasi végétatif depuis plus de dix ans après un accident la route, l’ancien infirmier psychiatrique de 42 ans est devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France. Sa famille est partagée entre les parents de Vincent Lambert et son demi-frère qui souhaitent le laisser vivre. De l'autre côté, la compagne de Vincent Lambert et son neveu qui souhaitent l’arrêt des soins.