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Des scientifiques ont mis au point une pile... comestible

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Une pile comestible, c'est la toute dernière innovation d'un groupe de scientifiques italiens. Construite à base d'une variété d'ingrédients comestibles, elle est la première batterie rechargeable qui peut être administrée en tant qu'aliment.

Il existe une nouvelle génération de piles révolutionnaires: des piles comestibles. C'est un projet très sérieux de chercheurs de l’institut de technologie de Milan qui ont mis au point la première pile alimentaire. Composée intégralement de composants qu’on peut manger, notamment des amandes et des câpres, avec des algues et de la cire d’abeille pour agglomérer le tout.

En réalité, on va utiliser la vitamine B2 qu’on trouve dans les amandes et la quercétine qu’on trouve par exemple dans les câpres et qui peuvent fonctionner comme une anode et une cathode, et libérer une charge électrique en continu, comme une pile classique en fait.

En fait, ces piles pourraient notamment servir pour des dispositifs médicaux à ingérer, biocapteurs ou encore mini caméra ou robots pour analyser le système digestif.

Une fois sa tâche terminée, on pourrait la digérer comme n’importe quel autre aliment. Dans les jouets aussi, si un enfant l'avale, il n'y aura pas de problème.

L’autre avantage, c’est que si elles sont comestibles pour les humains, elles le sont aussi pour les animaux, et donc beaucoup moins nocives si pour une raison ou une autre elles se retrouvent dans la nature.

Des piles produites à partir de déchets alimentaires

On pourrait la produire facilement à partir de déchets alimentaires. Elle a été consacrée parmi les meilleures inventions de l’année du magazine Time. C’est un exemple parmi d’autres d’une nouvelle génération de "biopiles", des piles écologiques en fait.

Il y a plein d’innovations françaises dans ce domaine, comme celle des Français de BEFC qui ont mis au point une pile à base de papier. Il faut imaginer une pile-bouton, mais pas du tout composée de métal et de lithium. C’est un petit morceau de papier un peu épais qui intègre du glucose, du sucre, des enzymes naturels.

Et il suffit d’une petite goutte d’eau pour générer une réaction chimique qui va produire de l’électricité, exactement comme une pile ou une batterie classique.

Des piles seulement pour les petits appareils électroniques

C’est destiné aux petits appareils électroniques montres, télécommandes ou tests de grossesse, où aujourd’hui vous avez deux piles lithium ion, très compliquées à recycler, alors qu’on les utilise une fois et on les jette, un désastre écologique. Ou des patchs de mesure du rythme cardiaque, ou pour le diabète, des capteurs environnementaux.

L’idéal, ce serait quand même de pouvoir se débarrasser complètement des piles. Cela commence à arriver. Par exemple avec des télécommandes à énergie solaire. En effet, un mini panneau solaire placé sur l’appareil permet de le recharger en continu à la lumière du jour, ça consomme très peu mais aussi avec les ondes envoyées par le boîtier wifi.

Pour les montres, on a déjà sur le marché des modèles de montres connectées qui se rechargent à l’énergie solaire, quand on se balade ou qu’on fait son footing.

Une autre option, ce sont les appareils électroniques qui se rechargent... à la force du poignet. On va utiliser pour ça ce qu’on appelle l’énergie cinétique, générée par nos mouvements.

C’est le cas du thermomètre Bcool de Baracoda. Il suffit de secouer le thermomètre pendant trois secondes et on a assez d’énergie pour prendre la température et l’afficher sur l’écran. Secouez moi, secouez moi... et c’est rechargé.

Anthony Morel