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Un jean indestructible, un costume pare-balles... Des "super textiles" pour les vêtements du futur

Vêtements (illustration)

Vêtements (illustration) - Alain Jocard AFP

Dans "La Matinale Week-End" ce dimanche sur RMC, Anthony Morel présente les vêtements du futur. Nous entrons dans l’ère de ce qu’on pourrait appeler des "super textiles".

Grâce à des fibres spéciales, des nanotechnologies, et des méthodes de tissages sophistiquées, on va donner aux vêtements des "super pouvoirs" si l’on peut dire, des propriétés extraordinaires.

Ce jean par exemple, d’apparence tout à fait classique. Au toucher, c’est la même chose. Il possède une particularité: sa résistance. Il est quasi impossible de le lacérer, de le découper.

Vous pouvez le constater sur une vidéo d’un motard, avec un cascadeur en l’occurrence, qui fait une chute à 80 km/h en portant ce simple jean et qui en ressort indemne.

C’est un tissu qui s’appelle l’Armalith, mis au point par un inventeur bordelais. Il s'agit de coton tressé avec une fibre spéciale, qui a longtemps été utilisée dans l’aérospatiale et l’industrie. On s’en sert par exemple pour faire des filets de protection anti-météorites pour les satellites, ou des câbles d’amarrage pour les plateformes offshore.

Le résultat est un textile ultra résistant, notamment aux abrasions, aux lacérations. Il coûte un peu plus cher qu’un jean traditionnel, autour de 250 euros, mais si ça peut vous sauver la peau, ça peut valoir le coup.

Des applications nombreuses: du pantalon de motard au gilet pare-balles

De nombreux motards ne se protègent pas ou peu les jambes. Avec ce produit, on a un matériau beaucoup plus résistant que le cuir. Certains doivent le connaître car cette technologie existe depuis quelques années.

C'est un produit intéressant pour tous les deux roues ou encore le skateboard. Mais il y a d’autres applications potentielles, pour des vêtements de travail notamment.

À poids égal, cette fibre est même plus résistante que le kevlar par exemple, et d’ailleurs de plus en plus de forces de l’ordre commencent à utiliser ce matériau pour leurs gilets par balle. Ils ont même sorti des torchons à huîtres, pour éviter de s’ouvrir la main.

Il fait partie de ces nouveaux textiles auxquels on va donner des "super pouvoirs" en termes de résistance.

Un tailleur canadien a mis au point le costume-cravate pare-balles, pour les hommes d’affaires qui voyagent dans des villes dangereuses, composé de plusieurs couches de nanotubes de carbone.

C'est un matériau 30 fois plus solide que l’acier mais ultra léger, avec la capacité à ne pas être tâché (chemise insalissable, vêtements ultra résistants au froid qui s’adaptent en temps réel à la température corporelle).

Les pantalons et chemises peuvent se réparer seuls

Pour les vêtements du futur, plusieurs options sont mises à disposition. Dans un premier temps, vous avez l’option ultra solide. L’autre, c'est d’avoir des vêtements qui seraient capables de cicatriser quand vous les trouez.

C’est ce que propose une marque américaine, Imperial motion. Vous pouvez trouer le tissu et les fils vont, non pas se rompre, mais simplement s’écarter, comme des élastiques, et il suffit de le frotter pendant quelques secondes pour que la perforation disparaisse et que le trou se rebouche.

Ce n’est pas la seule expérience en la matière. Des scientifiques américains sont parvenus à mettre au point un tissu auto-réparant. Ils ont mis au point un revêtement spécial qui utilise une protéine qu’on trouve dans le poulple, dont on va recouvrir les vêtements.

Quand le textile est troué, on le met dans l’eau, et au contact de l’eau, les pièces trouées vont se raccommoder en quelques secondes. Ce qui laisse présager un futur où on aura juste à mettre un vêtement abîmé dans la machine à laver, et on se retrouvera avec un pantalon tout neuf.

Anthony Morel