"Une arme de destruction massive de nos démocraties": Anne Hidalgo quitte X (ex-Twitter)

La maire de Paris Anne Hidalgo en 2020 (archives) - BERTRAND GUAY / AFP
Tahiti-gate, Jeux de Paris 2024, politique locale... Les sujets de discorde concernant la maire de Paris, Anne Hidalgo, enflamment parfois très violemment le débat public. Une violence qui se traduit souvent en commentaires peu mesurés les réseaux sociaux, principalement sur X (ex-Twitter).
Une des raisons qui la conduisent à annoncer ce lundi 27 novembre son départ de ce réseau social de plus en plus controversé depuis son rachat par Elon Musk en 2022.
Une réseau qui "exacerbe les tensions et les conflits"
Dans un communiqué diffusé ce lundi 27 novembre, elle fait une énumération de ce qu'elle reproche à cet outil.
"Manipulation, désinformation, amplification des pulsions de haine, harcèlement organisé, antisémitisme et racisme avéré, meutes attaquant les scientifiques, les climatologues, les femmes, les écologistes, les progressistes... (...) Sans oublier les ingérences étrangères", liste Anne Hidalgo, taclant "l'algorithme" du réseau qui encouragerait simplement à démultiplier les interactions au détriment de la fiabilité (ou même réalité) du contenu.
"Ce média est devenu un vaste égout mondial et nous devrions continuer de nous y précipiter ?", tacle-t-elle visant directement Elon Musk: "Cette plateforme et son propriétaire agissent délibérément pour exacerber les tensions et les conflits".
"Loin d'être l'outil révolutionnaire qui, au départ, permettait un accès à l'information au plus grand nombre, X est devenu ces dernières années l'arme de destruction massive de nos démocraties", poursuit la maire de Paris.
Sans préciser si elle fermait définitivement son compte qui cumule 1.5 million d'abonnés, ou si elle le laissait simplement en sommeil, Anne Hidalgo continuera de communiquer sur Facebook Whatsapp et Instagram (propriété de Meta-Mark Zuckerberg) ainsi que sur le réseau professionnel LinkedIn. Des réseaux "où existe encore l’échange respectueux" assure-t-elle.
Plusieurs politiques ont annoncé ouvrir des comptes sur des réseaux concurrents, dont le commissaire européen Thierry Breton pour Bluesky, mais sans quitter X.