Un directeur d'hôpital public lutte pour que le personnel ait droit à une "prime Macron"
Le directeur de l'hôpital de Confolens milite pour pouvoir verser une prime Macron au personnel hospitalier au vu des bons résultats de l'établissement. A priori, c'est impossible, mais il demande une dérogation au gouvernement.
Eux aussi veulent leur prime Macron ! A Confolens (Charente), le directeur du centre hospitalier souhaite récompenser ses salariés, en leur remettant une prime de 500 euros, suite à un excédant budgétaire en 2018.
Une juste récompense selon le directeur, qui veut valoriser la hausse de la fréquentation et l’efficacité du personnel. Une prime pourtant impossible à verser dans la fonction publique hospitalière.
Ce directeur d'hôpital a envoyé début février une lettre à Agnès Buzyn, avec le maire de Confolens et le président de la communauté de communes de Charente Limousine, pour lui faire part de sa volonté de verser cette prime.
Dans ce centre hospitalier, l’excédent budgétaire dépasse en effet les 600.000 euros, un bénéfice réalisé grâce à une hausse de fréquentation et à la solidarité des équipes. Le directeur voudrait donc en faire profiter le personnel.
"Ca pourrait permettre à chacun d'y retrouver un peu de son sacrifice"
150.000 euros de primes pour les 300 salariés du site. Soit 500 euros par personne. Brigitte aide-soignante verrait cette récompense d’un bon œil après des années difficiles.
"On a fait de nombreux efforts au moment où l'hôpital était en moins bonne santé, on a sacrifié des RTT pour que le personnel puisse rester en nombre. Ca pourrait permettre à chacun d'y retrouver un peu de son sacrifice."
Une somme qui serait perçue comme une vraie aide pour Sylvia, chargée d’accueil et représentante du personnel.
"500 euros, pour la majorité des salaires c'est presque la moitié d'un salaire mensuel, quasiment"
"Si on arrive à se faire entendre à Paris, ça fera une bouée d'oxygène qui sera positive pour tous les hôpitaux"
Problème. La loi ne permet pas le versement de cette prime au personnel des hôpitaux publics. Vincent You, directeur de l’établissement a écrit à Agnès Buzyn, ministre de la Santé pour défendre son projet.
"Dans la France périphérique il y a des gens qui se démènent pour les petits services publics ruraux. Si on arrive à se faire entendre à Paris, ça fera une bouée d'oxygène qui sera positive pour tous les hôpitaux. Pour se dire qu'il y a une reconnaissance du travail qui est fait et que lorsqu'il y a une mobilisation collective il y a un retour pour ceux qui sont mobilisés."
Saisi du dossier le ministère de la santé assure étudier cette nouvelle possibilité.
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