Baisse des APL: "Soit on ne pouvait pas payer tout le monde, soit il fallait faire un effort"

Coup de rabot sur les APL (aide personnalisée au logement). A partir du mois d'octobre, cette aide baissera de 5 euros par mois et par foyer. Une mesure d'économie budgétaire "décidée sous le quinquennat précédent et pas encore appliquée", a indiqué le gouvernement.
Invité ce lundi chez les GG, Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, admet que la mesure risque de pénaliser les ménages modestes: "C'est difficile, c'est douloureux, cinq euros, ce n'est pas rien pour des personnes en grande difficulté. Mais le sujet est simple: il manque 150 millions d'euros pour verser les APL d'ici la fin de l'année. Donc le gouvernement a fait le choix de garantir le versement à chacun d'ici la fin de l'année, mais avec une mesure d'économie. Cinq euros par mois, pour certains ce n'est rien, pour celles et ceux qui en ont besoin, c'est une somme importante, je ne veux pas la minorer".
"La réponse à une urgence"
Mais selon lui, cette baisse des APL était "la réponse à une urgence": "On avait un choix simple: soit on ne pouvait pas payer tout le monde, et je pense que ça aurait été d'une grande violence, soit on sollicitait les uns et les autres de faire un effort. C'est un effort réel et ce n'est pas une question de justice ou d'injustice, c'est une question de trouver des solutions pour faire en sorte de maintenir les APL pour tous".
A terme, Christophe Castaner n'exclut pas de revoir le système: "Je pense qu'il faut une vraie remise à plat. Aujourd'hui on mobilise 18,4 milliards d'euros pour les APL, ce n'est pas rien, plus de 30 milliards d'euros pour le logement. Et est-ce qu'on est bien logés en France? Non. Est-ce qu'on a contribué avec les APL à faire ne sorte que les propriétaires s'enrichissent un peu plus? La réponse est oui".