Confinement prolongé: "On pensait même que ça serait prolongé un petit peu plus", confie le docteur Jérôme Marty

Le discours du président de la République, Emmanuel Macron, lundi soir, était très attendu de la part de tous les Français, mais peut-être encore plus des soignants. En effet, depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus, ils sont en première ligne, que ce soit les médecins, les infirmiers…
L’annonce la plus attendu, lundi était jusqu’à va durer le confinement ? Le président a donné la date du 11 mai prochain. Jusque-là, il faudra continuer à respecter un confinement strict, a-t-il précisé. Pour le docteur Jérôme Marty, cette date était plus ou moins ce qu’attendait le corps médical.
“Il a annoncé la fin du confinement sous surveillance le 11 mai. Cette date, l’ensemble de la partie médicale n’a pas été surprise d’un prolongement d’un mois et on pensait même que ça serait prolongé un petit peu plus”, explique-t-il.
Il estime également que ce discours d’Emmanuel Macron marque quelques avancées notamment parce qu’il y a quelques manquements qui ont été relevés comme le manque de préparation du pays pour faire face à une crise d’une si grande ampleur.
Des interrogations subsistent
Cependant, le docteur Jérôme Marty a également certaines interrogations notamment par rapport à l’annonce du président sur la réouverture prochaine de certains établissements scolaires.
“Ca veut dire qu’on est en capacité de mettre en place des mesures barrières pour les élèves et pour les professeurs. Ca veut dire vérifier quels sont les enfants qui ont des parents ou des grands-parents qui sont à risques et qui sont dans les mêmes domiciles qu’eux. Et puis sur la partie sur la partie des mesures de protection, il a commencé à émettre la possibilité d’un port obligatoire du masque dans certains moments de la vie, comme dans les transports en commun, entreprises ... La question qu’on peut se poser, c’est pourquoi on ne le fait pas dès maintenant parce que le confinement, il a été progressivement levé d’ores et déjà puisqu’il y a déjà des entreprises qui ont repris. Quand les gens prennent les transports en commun, et par exemple à Paris, le nombre de rames a été diminué donc on se retrouve avec plus de gens dans les rames donc il faut impérativement que les gens se couvrent dès maintenant”, assure-t-il.
Selon lui, s’il n’y a pas eu de pic dans l’épidémie mais un plateau, qui dure, c’est d'abord parce qu’il y a des gens qui travaillent toujours et donc des gens qui se croisent et se contaminent, qui prennent les transports en commun. Et puis parce que, jusqu’à présent, les médecins n’étaient pas dans la capacité de distribuer des masques aux malades, qui n’étaient pas assez malades pour être hospitalisés, mais qui, par conséquent, rentraient chez eux et contaminaient le reste de leur famille.