Cyclistes tués sur les routes: "On aimerait qu’au permis, on apprenne à se mettre à la place d’un cycliste"
L’entente entre automobilistes, cyclistes et piétons n’a jamais semblé aussi compliquée que ces derniers mois. Résultats, les cyclistes tués sur les routes ont augmenté de 22% depuis 2010. Charles Maguin, président de l’association "Paris en Selle", explique l’urgence de la situation dans les Grandes Gueules, ce mardi.
Il assure que la principale cause du nombre de cyclistes tués sur les routes réside dans le manque d’infrastructure dédiées aux vélos. "Il n’y a pas de vraies pistes cyclables. Beaucoup de bricolages avec un pot de peinture sur des voies de bus ou des rues en contre-sens, mais peu de véritables pistes cyclables. L’infrastructure aide à l’adaptation des comportements. Quand cela est bien fait, on trouve naturellement sa place. Une culture de la courtoisie est également à développer sur la route entre automobilistes et cyclistes."
"Les automobilistes ne connaissent pas les évolutions liées à l'arrivée de nouveaux cyclistes"
Selon Charles Maguin, les automobilistes ont du mal à se mettre à la place des cyclistes. Une heure de conduite dédiée lors de l’apprentissage du permis de conduire serait une solution. "Pour remédier à cela, on a fait signer à Emmanuel Macron une promesse d’apprendre la mobilité du vélo dès l’école. On pense que le vélo, c’est comme la marche. Cela doit rester sans permis. En revanche, on aimerait qu’au permis, on apprenne à se mettre à la place d’un cycliste. Beaucoup de dispositifs du code de la route évoluent à vélo et parfois les automobilistes ne connaissent pas les évolutions liées à l’arrivée de nouveaux usagers. Passer une heure à vélo dans le cadre de l’apprentissage du permis de conduire me semblerait pas mal."