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Les Grandes Gueules

Henri Guaino dépité que TF1 invite Nadine Morano au 20h: "C'est un problème de conscience"

Henri Guaino, ce jeudi dans les Grandes Gueules sur RMC.

Henri Guaino, ce jeudi dans les Grandes Gueules sur RMC. - RMC

Réagissant aux propos de Nadine Morano sur "la race blanche", le député Les Républicains Henri Guaino a déploré ce jeudi sur RMC que TF1 "ne trouve rien de mieux que de l'inviter au 20h".

Ce n'est pas parce que son parti la punit qu'elle va se taire. Nadine Morano est l'invitée du JT de 20h de TF1 ce jeudi soir, 24 heures après avoir été exclue de la campagne des régionales par la commission d'investiture des Républicains. Une invitation sur la première chaîne de France qui passe mal auprès d'Henri Guaino. Le député Les Républicains, invité ce jeudi des Grandes Gueules sur RMC, a déploré que "l'on ne trouve rien de mieux que de l'inviter au 20h". "Jusqu'à présent il fallait être au moins Premier ministre pour être invité au 20h de TF1 - même un cardinal avait du mal à être invité-, et on invite Morano ?", s'agace l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.

"Ce n'est pas un problème électoral, ce n'est pas un problème d'audimat, c'est un problème de conscience. Est-ce que dans notre société nous avons encore une idée de ce que signifie la conscience ?", interroge Henri Guaino, qui assure que "cela ne changera rien à (sa) conscience vis-à-vis de ce qu'elle a dit".

"Une faute morale"

Ses propos sur la race blanche, Henri Guaino les qualifie de "faute morale". "Ce n'est pas une bêtise, c'est une faute morale, ce n'est pas la même chose", explique-t-il sur RMC. Mais pourquoi ne pas l'avoir exclu des Républicains et pourquoi reste-t-elle députée européenne, se demande les Grandes Gueules ? "Cela ne l'exclut pas de son mandat ni de son parti, à partir du moment où elle ne parle pas au nom des Républicains", répond Henri Guaino.

"Ce qui me frappe c'est la violence qu'il y a dans la société"

Henri Guaino est ensuite revenu sur l'agression de deux cadres d'Air France, lundi, en marge du CCE de la compagnie. Pour le député des Yvelines, "cela reflète bien la violence sourde qui traverse la société française et qui est particulièrement préoccupante (…). La France est un pays en désordre, travaillé par la violence, la rancœur, l'angoisse, la jalousie. C'est le propre des sociétés en crise. Ce qui me frappe c'est la violence qu'il y a dans la société et dont l'histoire d'Air France est une illustration. On séquestre des chefs d'entreprises, on détruit de temps en temps des sous-préfectures, les bonnets rouges n'ont pas été particulièrement gentils...".

Pour autant, Henri Guaino ne jette pas l'opprobre sur les salariés de la compagnie. "On demande des efforts récurrents à beaucoup de gens. Si on a l'impression que ces efforts tombent dans un puit sans fond, c'est un problème", déclare-t-il, dénonçant le niveau de cotisations et de taxes imposées aux entreprises.

Philippe Gril avec les GG