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Incidents OL-OM: "Il faut qu’on soit plus nombreux pour pouvoir faire des palpations correctes", plaide Yann, agent de sécurité dans les "Grandes Gueules"

Les propos de la ministre des Sports Roxana Maracineanu soulèvent de nombreuses questions sur l'avenir des matchs de football. Elle affirme ne pas regarder les matchs des clubs en raison des comportements des supporters. On se demande alors pourquoi il n'y a pas cette violence dans le rugby.

L'individu de 32 ans qui a lancé une bouteille d'eau sur le joueur de l'OM Dimitri Payet dimanche soir, va être jugé ce mardi après-midi à 14 heures en comparution immédiate à Lyon.

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel, réunie en urgence lundi à la mi-journée, a déjà sanctionné l'Olympique lyonnais d'un match à huis clos en attendant sa décision définitive attendue le 8 décembre.

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C’est déjà la sixième fois depuis le début de la saison de Ligue 1 que des incidents impliquant des supporters ont lieu pendant des matchs. Pour Yann, agent de sécurité, il faut renforcer les effectifs dans les stades.

“J’ai travaillé sur le stade des lumières à Lyon et sur le stade du Loup. Effectivement, il y a un gros écart entre les supporters de football et ceux de rugby. Ce qu’il faut faire, c’est arrêter de niveler par le bas le budget de la sécurité. La sécurité, c’est quelque chose qui ne rapporte pas, en tout cas pas autant que ce que ça coûte. Il faut renforcer les équipes de sécurité”, plaide-t-il.

Des mesures pour améliorer la sécurité dans les stades seront proposées "dans 15 jours", a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en marge d'une réunion mardi avec les instances du football français.

"Nous avons convenu de travailler ensemble sur quatre sujets", a expliqué le ministre de l'Intérieur à l'issue d'une réunion place Beauvau avec les instances du football, plusieurs présidents de clubs ainsi que les ministres de la Justice Eric Dupont-Moretti et des Sports Roxana Maracineanu.

Des palpations trop rapides?

Selon Yann, un renforcement des équipes semble primordial. 

“Si on avait plus de contrôle, peut-être que ça ne serait pas arrivé. Et puis il faut arrêter de vendre des bouteilles avec des bouchons. On le voit dans les Zéniths. Et puis il faut qu’on soit plus nombreux pour pouvoir faire des palpations correctes. Là, on n'a pas le temps, quand il faut faire rentrer 80.000 personnes dans un stade, mais si on n’a que cinq secondes par personne la palpation ne peut pas être de qualité”, insiste-t-il.

La solution contre ces actes pourrait aussi être la mise en place de filets de sécurité, entre les tribunes et le terrain pour empêcher le jet d’objets. Une solution déjà adoptée par plusieurs clubs.

Guillaume Descours