"J'ai peur que la fachosphère se déchaîne contre moi": Zina reçoit "des appels anonymes" après son vif échange avec Eric Zemmour
Eric Zemmour était invité de l’émission de BFMTV "La France dans les yeux", ce mercredi soir. Parmi les échanges qu’il a pu avoir avec les Français, l’un d’eux a été particulièrement tendu. Le candidat à la présidentielle s’est retrouvé face à Zina Terki, retraitée de 64 ans, vivant à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, et présidente de l’association “93 au cœur de la République”.
Il l’a notamment attaquée sur son prénom. "Vos parents n'ont pas respecté la loi, parce que Zina n'était pas dans le calendrier et vous n'auriez pas dû vous appeler Zina", lui a-t-il indiqué.
Il a aussi fortement refusé l’idée d’une société “multiculturelle” souhaitée par la retraitée. “Je suis contre. Je suis pour la société multiethnique, mais la société multiculturelle, ça veut dire la guerre et ça veut dire la guerre de civilisation”, a-t-il appuyé.
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"J'ai hésité à y aller"
Ce jeudi, invitée dans l’émission "Les Grandes Gueules" sur RMC et RMC Story, Zina Terki affirme que son passage face à Eric Zemmour n’a pas été sans conséquence. Elle a, depuis, été la cible des soutiens du candidat qui lui ont reproché d’être une militante.
“Je reçois des appels anonymes, en masqué, disant que je suis une islamo-gauchiste, que je suis contre Israël et pour la Palestine… Des choses complètement stupides. Je suis présidente depuis deux ans maintenant d’une association qui s’appelle ‘Le 93 au cœur de la République’. Et ça veut bien dire ce que ça veut dire. On est très fier de faire partie de cette République dont les valeurs sont Liberté, Égalité, Fraternité. On milite dans cette association contre toutes les discriminations, qu’elles soient culturelles ou d’origines. On a fait des débats sur la discrimination dans les écoles, sur l’inégalité culturelle et sociale. Et là, ils sont en train de se déchaîner sur les réseaux sociaux”, explique-t-elle.
Malgré les attaques qu’elle subit depuis quelques heures, Zina Terki affirme ne pas regretter son échange avec Eric Zemmour. "J’avais un peu peur, j’ai hésité à y aller. On m’a prévenu que j’allais être sollicitée, je le suis. Mais je vais arrêter parce que je ne veux pas me mettre en avant et j’ai peur que la fachosphère se déchaîne contre moi”, confie-t-elle.