RMC

"Je n'ai rien contre vous, mais je n'aime pas vos idées...": échange tendu entre Mourad Boudjellal et Eric Zemmour

Éric Zemmour était face aux "Grandes Gueules" sur RMC.

Éric Zemmour était face aux "Grandes Gueules" sur RMC. Ce lundi 4 octobre dès 10h, Éric Zemmour répondait aux questions des "Grandes Gueules" et d'Alain Marschall et Olivier Truchot.

L’écrivain et polémiste, toujours pas officiellement candidat à l'élection présidentielle, a répondu en face à face à Mourad Boudjellal. 

>> A LIRE AUSSI - Zemmour candidat à la présidentielle? "Je ne suis plus très loin de prendre ma décision" confie-t-il sur RMC

"Je n'ai rien contre vous, mais je n'aime pas vos idées..." a ainsi lancé le président du Hyères football club. S'en est suivi un échange tendu sur le thème de l'immigration et de l'Islam, et le fameux "grand remplacement" défendu par le polémiste.

"Je m'appelle Mourad, c'est un prénom qui aurait dû être modifié si vous étiez président de la République. Par chance, aujourd'hui, je peux le conserver. Mais vous savez, je ne me suis jamais posé la question, parce que je m'appelle Mourad, si j'étais plus français que Français. Je me suis posé surtout la question d'être un bon Français. Ca suffisait d'être un bon Français. Et souvent, on a tendance à vouloir plus quand on a des origines étrangères. Je ne peux pas vous contredire: il y a des problèmes dans les banlieues, bien sûr, mais ce que je voudrais vous dire, c'est que la France est un grand pays, un pays millénaire. Vous avez raison. Mais personne ne va nous envahir. (...) Vous avez donné une définition culturelle aryenne du Français. Et ça, ça me dérange. La culture urbaine a beaucoup apporté ces dernières années" a lancé Mourad Boudjellal.

Un "réquisitoire", selon les GG, qui a suscité l'intérêt d'Eric Zemmour:

"Vous êtes né avant 1993? Et bien si vos parents avaient respecté la loi, vous n'auriez pas dû vous appeler Mourad, car c'était interdit par la loi. Je veux la loi la plus anti-raciste du monde: que le prénom ne soit pas un handicap. J'estime qu'il y a un grand remplacement: je viens de la même région que vous, je suis sémite. Et ce serait un peu grotesque de dire que seuls les Celtes peuvent être Français de ma part. Il faut des repères pour faire une grande nation et les prénoms en sont un. Pourquoi je parle de grand remplacement? Ce n'est pas par racisme, non pas parce que par essence les musulmans ne peuvent pas être Français, je ne le pense pas. Je dis que dans de nombreux quartiers, aujourd'hui, on ne vit plus à la française. La France y a été chassé" annonce-t-il, dénonçant des quartiers "perdus de la République (...) conquis par l'Islam", sans plus de précision.

Poussé dans la réflexion par Mourad Boudjellal, Eric Zemmour explique alors que, selon lui, "je pense que la France est une chance pour les immigrés, mais que l'immigration n'en est plus une pour la France depuis longtemps".

Dénonçant le "coût colossal" de l'immigration en France - sans apporter de chiffres -, Eric Zemmour lance alors dans une ébauche de programme électoral: "Il faut expulser tous les délinquants, il faut déchoir de nationalité les double-nationaux délinquants, il ne faut plus reconduire automatiquement les titres de séjours, les gens qui sont chômeurs ou inactifs doivent rentrer chez eux. Et il faut arrêter donner des droits aux immigrés de faire venir leurs familles, leurs femmes, leurs enfants... Ca, c'est terminé!"

La rédaction de RMC