"Je préfère convaincre que contraindre, mais...": Jordan Bardella ouvre la porte au débat sur le vote obligatoire
C’est l’une des informations les plus importantes à retenir du second tour des municipales. Le taux de participation a été historiquement bas. Selon le ministère de l’Intérieur qui a publié les chiffres lundi, l'abstention a fait un bond de 20 points par rapport aux dernières municipales, pour atteindre un taux record de 58,4% ce 28 juin.
Une forte abstention qui peut s’expliquer par la crainte du virus selon un sondage IPSOS Sopra steria. Pourtant, le gouvernement avait élargi la possibilité de voter par procuration pour permettre aux personnes fragiles de voter sans se déplacer.
Pour Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national, ce fort taux d’abstention explique en partie le basculement de certaines grandes villes du côté des écologistes. Il pointe notamment du doigt le fait que, à Perpignan notamment, où beaucoup d’électeurs se sont déplacés, c’est le Rassemblement national qui l’a emporté.
“Je préfère convaincre que contraindre. Maintenant, je suis favorable à ce qu’on ouvre le débat sur le vote obligatoire. Ca se fait dans un certain nombre d’autres pays, où vous avez une amende si vous n’allez pas voter”, explique-t-il.
Parmi les pays qui ont mis en place le vote obligatoire la Belgique où la participation atteignait les 90% en 2014 pour les élections européennes, avait relevé France 2.
Faut-il généraliser le vote électronique ?
Jordan propose également d’ouvrir le débat sur le vote électronique. Pour lui cela peut-être une solution pour re-motiver les personnes qui ne veulent plus se déplacer pour voter.
“Il y a beaucoup de nos compatriotes qui ne se déplacent plus parce qu’ils n’ont plus confiance en la démocratie. Et c’est vrai que quand on voit comment Emmanuel Macron, depuis qu’il a été élu en 2017, affaibli considérablement la démocratie, je me dis que nos libertés reculent et que beaucoup de nos compatriotes ont raison de ne plus avoir confiance en la démocratie proposée par Emmanuel Macron”, affirme-t-il.