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"L'expression 'femmes battues' est abusive!": l'échange tendu entre Muriel Robin et Gilles-William Goldnadel sur RMC

Muriel Robin était l’invitée des Grandes Gueules ce vendredi 28 septembre. L’actrice est venue présenter le téléfilm engagé, Jacqueline Sauvage: c'était lui ou moi, qui sera diffusé ce lundi sur TF1, dans lequel elle interprète Jacqueline Sauvage.

L’histoire de Jacqueline Sauvage a ému la France entière. C’est cette histoire poignante que le téléfilm raconte: celle d’une femme battue, qui, en 2012, a tué son mari violent puis a été graciée par François Hollande en 2016.

Et à travers l’interprétation de ce rôle féminin, c’est sur ce sujet de société, déclaré "grande cause nationale" par le gouvernement, que Muriel Robin veut alerter.

Mais pour Gilles-William Goldnadel, l’expression "femme battue", est "abusive". Un terme trop réducteur qui exclue une partie des victimes: les hommes, eux aussi cibles de violences conjugales. Pour notre GG, ils représentent un quart des victimes, "ce qui n’est pas rien" mais restent invisibles et inaudibles notamment de la tribune du JDD, "Sauvons celles qui sont encore vivantes", dont l’actrice est signataire.

"Je vais parler de muscles, un homme battu a, ce que n’a pas une femme"

Une remarque qui n’a pas laissé Muriel Robin de marbre. L’actrice engagée affirme ne pas nier ce fait mais pour elle, il représente malgré tout une minorité qui, face à la violence, ne se bat pas à armes égales.

"Je vais parler de muscles et je pense qu’un homme battu a, ce que n’a pas une femme. L’homme qui frappe la femme, il est le plus fort. On peut imaginer, qu’un homme battu, en face d’une femme, peut à un moment dire ‘tu arrêtes’. (…) Moi, je suis une femme donc ça va quoi. Si on met un projecteur sur les femmes, ça va beaucoup mieux pour vous que pour nous".

"Ce n’est pas la peine d’occulter les autres", lui répond Gilles-William Goldnadel, excédé. "Mais d’où j’occulte Monsieur? Je dis 'elles' mais si vous entendez que je ne fais référence qu'aux femmes, lisez la tribune. Les victimes c’est un terme féminin. Pour une fois, le féminin l’emporte sur le masculin, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise", s'agace Muriel Robin.

"Il y a des hommes qui ne savent pas se défendre!"

Tandis que la discussion s’envenime, Gilles-William décide de répondre: "On m’explique que les hommes ils sont plus musclés, mais force est de constater qu’il y a des hommes qui ne savent pas se défendre!"

Accusée à nouveau d’occulter une partie des victimes, Muriel Robin conclue l'échange visiblement énervée: "Et les enfants? Ils sont aussi dans la tribune! Vous pensez qu’on les zappe? Les victimes c’est féminin, mais ça englobe tout le monde! Les hommes aussi et les agresseurs parce que ce sont eux aussi des victimes. Ils ont besoin d’aide aussi".
Les Grandes Gueules (avec C.P.)