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"Le couvre-feu coûte à la France entre 2 et 3 milliards d'euros par semaine", alerte Agnès Verdier-Molinié

La directrice de l'IFRAP considère que la France avec ses confinements et ses couvre-feux s'est mise en difficulté notamment en effondrant la richesse nationale.

Si l’économie des Français se porte plutôt bien, ils ont réussi a beaucoup épargner depuis un an, ce n’est pas le cas de l’économie française, durement touchée par la crise sanitaire, le confinement et les différentes mesures restrictives.

La présidente de L’IFRAP, Agnès Verdier-Molinié, qui était l’invitée du Grand Oral des Grandes Gueules, dresse un bilan inquiétant. 

“Je crois que le gouvernement a cru qu’il n’y aurait qu’en mars et avril qu’il y aurait des problèmes avec le virus. On a tout arrêté, les administrations, la Poste, les chaînes de production dans l’industrie même quand il y avait des commandes. C’est absolument sidérant ce qui s’est passé. On a complètement effondré notre richesse nationale puisqu’on est à plus de 8% de baisse en 2020 alors que par exemple en Allemagne on est à moins 5%. Le confinement du printemps nous a coûté 16 milliards par semaine de richesse nationale"”, indique-t-elle.

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Mais ce n’est pas la seule période qui a coûté de l’argent à la France. Depuis déjà de nombreuses semaines, les Français sont sous-couvre feu. D’abord instauré à 20h il a été rabaissé à 18h. Or, selon Agnès Verdier-Molinié, ce couvre-feu "coûte à la France entre 2 et 3 milliards d'euros par semaine!"

Un taux de chômage trop élevé

Elle raconte dans son livre “La France peut-elle tenir encore longtemps”, que les entreprises françaises sont surendettées.

“On est devant le mur de la dette et il faut qu’on se réveille. Il faut absolument qu’on ait un calendrier très clair de quelles mesures vont être prises ne serait-ce que pour garder la confiance de ceux qui prêtent à la France sur les marchés”, assure-t-elle.

Elle estime également que la France dépense trop. “On est les champions du monde de la dépense sociale. On a 750 milliards de dépenses sociales. Il n’y a pas de pays qui donne plus que nous et pourtant, on est toujours dans des niveaux de chômage élevés par rapport à nos voisins européens”, regrette-t-elle. 

Guillaume Descours