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Le vin interdit le midi au ministère de la Santé: "Est-ce que madame Buzyn empêche ses ministres de fumer ?", demande un commerçant

La ministre de la santé a fait savoir que le vin n'était pas le bienvenu le midi sur les tables de son ministère.

Plus de vins sur les tables du ministère de la Santé le midi. La ministre, Agnès Buzyn, très engagée contre les dangers de la consommation d’alcool, a fait savoir que le vin n’était pas bienvenu sur les tables. Un pas de plus dans son combat contre la consommation de vin. 

En effet, en janvier dernier, elle avait répondu à Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, qui avait déclaré qu’il avait des doutes sur le fait que "le vin soit un alcool comme un autre". Elle avait répondu qu’il ne fallait en aucun cas "banaliser la consommation d’alcool".

Des déclarations qui sont mal prises par certains professionnels comme Victor, commerçant dans le vin dans les Bouches-du-Rhône.

"On est des jeunes à rentrer dans la filière, à être motivés et on a l’impression que l’État ne nous suit pas, qu’il est anti-vin. Chacun est libre de faire ce qu’il veut. Est-ce que madame Buzyn empêche ses ministres de fumer ?", se demande-t-il. 

Une taxe sur les vins aromatisés

Un avis que semble également partagé Jacques Dupont, journaliste spécialiste du vin au Point. Il estime qu’Agnès Buzyn devrait plutôt faire des annonces sur les urgences et le milieu médical qui vivent une crise depuis plusieurs mois.

"Au niveau des volumes de vins vendus en France, ça ne va pas vraiment faire vibrer les producteurs. Simplement, en terme d’image, c’est un peu lamentable. Chaque fois que la ministre vient chez Jean-Jacques Bourdin elle dit qu’elle va annoncer des trucs et la seule chose qu’elle annonce, c’est ça. C’est un peu triste", se désole-t-il. 

Dans ce même objectif de lutter contre les addictions, Agnès Buzyn a apporté son soutien à un amendement voté jeudi par l’Assemblé qui vise à instaurer une taxe sur les vins aromatisés qui attirent souvent les jeunes. 

Guillaume Descours