Les 14.700 euros bruts mensuels de Chantal Jouanno ne passent pas pour les "gilets jaunes"
Trop payée ? Chantal Jouanno est présidente de la Commission nationale du débat public depuis l’année dernière. Responsable de l'organisation et de la tenue du "Grand débat national" consécutif à la crise des "gilets jaunes", elle voit son salaire, de l'argent public donc, scruté de près même si elle n'est payée uniquement pour cette mission spéciale.
Les 14.700 euros bruts qu'elle touche chaque mois font polémique chez certains manifestants. Cela froisse d'autant plus que c'est une rémunération presque du même acabit qu’un président de la République ou d’un Premier ministre.
Les Grandes Gueules sont revenues sur cette polémique ce mardi, Elina Dumont, intervenante sociale et elle-même "gilet jaune" estime que "ça va forcément mal se passer" avec une personne autant payée qui gère les débats, alors que de nombreuses thématiques tourneront autour du pouvoir d'achat.
"Ca me choque de voir constamment les gens choqués"
L'éducateur Etienne Liébig estime que l'on est un peu durs avec l'ancienne ministre car, (comme elle l'a elle-même expliqué), "elle n'a pas choisi son salaire", même s'il concède qu'il "n'imaginait même pas" qu'un fonctionnaire pouvait atteindre ce niveau de rémunération. L'avocat Gilles-William Goldnadel estime à titre personnel que c'est trop d'argent mais regrette que l'on s'indigne de tout, tout le temps.
"Ce ne sont pas que les “gilets jaunes” qui se sont interrogés sur ce montant. Il ne faut accabler les “gilets jaunes”. Ca me choque de voir constamment les gens choqués. Il faut arrêter aussi cette comédie de l’indignation. Sur ce cas, oui ça me paraît excessif.
Mais il y a beaucoup de fonctionnaires de mon point de vue surpayés, mais on n’en parle jamais. Même Mme Jouanno, si elle considère qu’elle est trop payée je lui indique qu’il y a toujours la possibilité de spontanément d’en reverser à l’Etat".