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Les Grandes Gueules

Les confidences d'une Grande Gueule: "Sans abri, j'ai vécu à l'hôtel pendant cinq ans"

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Joëlle Dago-Serry s'est retrouvée, avec sa famille, à la rue suite à la perte d'emploi d'un de ses parents. Elle explique qu'elle a passé plusieurs années dans un hôtel, au frais de l'État dans l'attente d'un logement.

C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron: faire en sorte que les sans-abris ne passent pas l’hiver dehors. Mais lorsque l’on parle de sans-abris, ce n’est pas forcément le stéréotype de l’homme seul qui vit sur le trottoir. 

En effet, il existe aussi des familles qui se retrouve à la rue suite à la perte d’emploi d’un des parents. Ça a notamment été le cas de Joëlle Dago-Serry. 

"Suite à la perte d’emploi de mon papa, on a perdu notre logement et donc on s’est retrouvé en hôtel", raconte-t-elle dans les Grandes Gueules. Elle y a vécu au total cinq ans. "A la base, ce sont des hôtels de tourisme qui se transforme petit à petit en centre d’hébergement", indique-t-elle. 

Payé par l'État

Elle explique que s’ils sont restés autant de temps dans cet hôtel, où ils occupaient trois chambres avec ses parents et ses treize frères et sœurs, c’était le temps qu’on leur trouve un logement.

"L’état a payé pendant sept ans trois chambres d’hôtel. Mes parents avaient les moyens de payer un logement, mais avec le temps d’attente, on est resté en tout sept ans", explique Joëlle Dago-Serry.

Selon elle, c’est à cause de cas comme le sien que beaucoup de sans-abris ne trouvent pas de place pour l’hiver. "Si on libérait ces places qui sont occupés par ces familles qui devraient arriver dans un logement, elles pourraient arriver pour des personnes qui sont sans abri", plaide-t-elle. 

Les Grandes Gueules (Avec G.D)