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"Les mœurs d'une autre époque, aujourd'hui on appelle ça respect et consentement": la défense de PPDA, accusé de viol, ne convainc pas

Accusé de viol, PPDA, s'est défendu mercredi, évoquant au passage des gestes que les jeunes générations n'acceptaient plus.

Patrick Poivre d'Arvor sort du silence. Pour la première fois depuis deux semaines et la révélation de la plainte pour viols aggravés qui le vise, PPDA s'est exprimé dans l'émission Quotidien sur TMC, chaîne du groupe TF1 dont le journaliste fut le présentateur vedette du JT. "Il ne s’est rien passé, elle m’a beaucoup écrit à sa demande. De ma vie jamais je n’ai accepté une relation qui ne serait pas consentie, qu’elle soit sentimentale ou sexuelle", a-t-il assuré à propos de Florence Porcel, l’écrivaine qui l’accuse de viol.

Mais une phrase a choqué: "Ce comportement, où il y avait parfois des bisous dans le cou, parfois des petits compliments ou du charme, n’est plus accepté par les jeunes générations", a lancé l'ancien journaliste.

"Ce que décrit Patrick Poivre-d'Arvor, les mœurs d'une autre époque, aujourd'hui on appelle ça 'respect et consentement'", a plaidé sur le plateau des "Grandes Gueules" Maxime Lledo. "Sa génération a eu des comportements déplacés. Quand on va faire un bisou dans le cou de quelqu'un qui n'a rien demandé, ce n'est pas un viol mais c'est un comportement déplacé. Faire des commentaires à une fille, lui faisant remarquer des choses sur sa tenue, ce n'est pas un viol mais c'est pénible et c'est du harcèlement".

"Heureusement que cela se termine aujourd'hui, pour les femmes et les hommes qui en ont été victimes"

"Ce que ces gens, à l'époque à la tête d'un empire dans l'information, considéraient comme la norme, ce n'est pas normal. Ce qu'il appelle des mœurs d'une autre époque, ce n'était pas des mœurs et ça s'est toujours appelé le respect et le consentement. Si dans leur milieu il y avait des comportements déplacés considérés comme légers voire normaux, heureusement que cela se termine aujourd'hui, pour les femmes et les hommes qui en ont été victimes", a ajouté l'étudiant.

D'autres internautes ont pointé du doigt le format de l'interview accordée par Patrick Poivre-d'Arvor à Quotidien, évoquant une tribune sans contradiction, voire même de "l'obligeance entre amis". Au total, sur 27 minutes d'interview, PPDA aura parlé 24 minutes, contre 2 pour Yann Barthès le présentateur et une minute pour deux autres journalistes présents autour de la table.

Les faits qui se seraient déroulés dans le bureau de PPDA chez TF1 en 2004 sont prescrits, ceux de 2009 pourraient faire l'objet de poursuites. Une enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne de la Police judiciaire de Paris.

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