Macron opposé à l'interdiction des LBD: "Il faut plus de transparence sur les bavures policières", estime Joëlle Dago-Serry

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Emmanuel Macron reste ferme. Alors que le Conseil de l’Europe a appelé mardi la France à "suspendre l’usage du LBD dans le cadre du maintien de l’ordre en France" afin de "mieux respecter les droits de l’homme", le président français n'a pas changé de position sur la question.
"Il appartiendra au ministre de l'Intérieur de répondre point par point sur les recommandations qui sont faites", a répondu le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse commune avec Angela Merkel. "A ce titre, la meilleure manière d'éviter ces utilisations et ces cas est d'éviter d'avoir des gens qui considèrent que le samedi après-midi est fait pour casser des vitrines, des institutions ou attaquer les forces de l'ordre", a-t-il ajouté.
"Je le dis très simplement, je ne laisserai pas les forces de l'ordre sans aucun moyen, ni d'assurer l'ordre public, ni de se défendre face à des gens qui arrivent aujourd'hui armés et avec les pires intentions", a-t-il poursuivi.
Pour Joëlle Dago-Serry, difficile de se positionner autrement pour le président de la République notamment après les violentes manifestations qui ont lieu depuis le 17 novembre partout en France. "On a vu des scènes où ils ont été violemment attaqués", affirme-t-elle.
"Une meilleure formation"
Cependant, elle prône une plus grande transparence sur les chiffres des bavures policières.
"Tous les pays qui évaluent leur politique publique ont une efficacité beaucoup plus importante que la nôtre. Si on publiait ce genre de chiffre, on obligerait à une meilleure formation des policiers pour qu’il y ait moins de bavure", estime-t-elle.
Une position à laquelle s’oppose Johnny Blanc. Selon lui, publier les chiffres des bavures ne ferait que "faire monter un peu plus la mayonnaise".
Depuis le début des manifestations, plusieurs personnes ont été blessées par des tirs de LBD notamment aux yeux.