Polémique sur le LBD: "Si les policiers voulaient toucher délibérément des visages, vous pensez qu'il n’y aurait que 100 blessés?"
Elle affirme ne pas vouloir à tout prix défendre le LBD, mais estime qu’une arme intermédiaire est nécessaire pour le maintien de l’ordre. Lynda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, déplore notamment les blessés, nombreux, lors des manifestations.
Cependant, elle s’indigne que certains puissent affirmer que les policiers font exprès de blesser les manifestants.
"Malheureusement, il y a des blessés, et ce sont des blessés de trop. De là à parler de massacre, de volonté de tuer, de viser délibérément des têtes... On a quand même 250.000 agents des forces de l’ordre, gendarmes et policiers, dont 80.000 qui sont mobilisés toutes les semaines. Vous pensez vraiment que s’il y avait une volonté des policiers de toucher délibérément des visages, il n’y aurait que 100 blessés ? Même si se sont 100 de trop", affirme la syndicaliste.
"On a des collègues mutilés"
Selon elle, il y a également surmédiatisation avec des "gilets jaunes" qui produisent beaucoup de preuves des blessures comme l’a fait notamment Jérôme Rodrigues, blessé à l’œil lors de l’acte 11. "On est dans une guerre des images. On est en train d’extrapoler, en disant que les policiers sont des mauvaises personnes alors qu’en face, on a aussi des policiers qui sont victimes. On a nous aussi des collègues qui sont blessés, mutilés", précise-t-elle.
Mi-janvier, le ministère de l’Intérieur indiquait que depuis le début du mouvement, il y a eu plus d’un millier de blessés du côté des forces de l’ordre et un peu plus de 1700 chez les manifestants.