Marine Le Pen refuse une convocation policière: "même mise en examen, ça renforcerait son électorat"
Marine Le Pen se joue de la police. Mercredi dernier, la présidente du FN était convoquée par la police dans l'affaire des rémunérations des assistants parlementaires frontistes. Selon Le Monde, la candidate à la présidentielle a refusé de se présenter en affirmant qu’elle ne se rendrait à aucune convocation policière ou judiciaire jusqu’aux élections législatives, en juin.
Une attitude qui sidère la Grande Gueule Sylvain Grandserre. "Il y a une candidate parmi tous les candidats qui peut être mise en examen sans que cela dérange: cela peut même conforter sa place, c'est Marine Le Pen. C’est incroyable le phénomène qui est en train de se passer, un petit peu à la Trump. Il y a quand même l’histoire du micro-parti Jeanne (mis en examen en pour "escroquerie" et "acceptation par un parti politique, d'un financement par une personne morale" ndlr), l’affaire des emplois fictifs au Parlement européen et l’affaire des fausses déclarations de patrimoine. Quand bien même elle serait mise en examen, ça renforcerait les gens".
Pour l'instituteur des Grandes Gueules, l'électorat frontiste se moque de la vérité. "Ils se diraient que c’est le système qui est contre elle: ‘Si elle a volé du fric à l’Europe? tant mieux pour une fois que ce n’est pas nous qui sommes volés!’ C’est un délire. Elle a un électorat, un socle qui n’est plus dans un rapport à la vérité et à la justice. Ce socle est dans quelque chose d’un peu paranoïaque, d’un peu fou. Comment faire entendre raison aux gens qui ne choisissent plus la raison?"