Le Front national s'estime "persécuté" par le Parlement européen, selon Nicolas Bay
Depuis mardi, Marine Le Pen a engagé un bras de fer avec les instances européennes. La candidate à la présidentielle a annoncé ne pas vouloir rembourser les 300 000 euros que lui réclame le Parlement européen. Elle est accusée d’avoir rémunéré avec des fonds européens Catherine Griset, qui fut sa secrétaire puis son chef de cabinet. La présidente du Front national pourrait être pénalisée par le Parlement européen. La moitié de son salaire et la totalité de ses frais généraux pourraient être supprimés.
Une sanction que désapprouve Nicolas Bay. Selon le secrétaire général du Front national, le travail d’un assistant parlementaire ne se limite pas à l’hémicycle du Parlement européen. Invité de Bourdin Direct, il affirme que le parti est victime d'un acharnement.
"Ce qui est très grave c’est qu’il n’y a pas de décision de justice, assure Nicolas Bay. La justice enquête en France mais au Parlement européen, Martin Schulz qui en est le président, a engagé une action contre nous. Il ne s’est jamais caché de sa volonté de nous faire les pires misères au Parlement. Le secrétaire général du Parlement européen, monsieur Welle, ancien porte-parole électoral de madame Merkel, prend des décisions unilatérales en ne respectant aucun des droits de la défense. Il nous demande de rembourser des sommes astronomiques au motif qu’elles n’auraient pas été utilisées dans le cadre de l’assistance parlementaire."
"Nous avons saisi la justice pour qu’elle annule une décision en rupture avec les principes du droit"
"On a un vrai litige avec le Parlement européen, poursuit Nicolas Bay. Pour eux, les assistants parlementaires et même le député devraient être des fonctionnaires de l’Union Européenne. Pour nous les assistants sont au service de notre travail parlementaire. Nous honorons le mandat qui nous a été confié par les électeurs et, en l’occurrence, nous sommes contre cette Union Européenne. Nous défendons une autre vision de l’Europe. Aucune des règles européennes n’imposent que les assistants se cantonnent strictement au travail qui est effectué dans les murs du Parlement européen. L'assistant peut être soit installé à Bruxelles, soit dans le pays du député. Il est évident que son travail ne se limite pas à ce qui se passe en commission. Nous avons saisi la justice pour qu’elle annule cette décision unilatérale. C’est une décision administrative qui est prise en rupture totale avec tous les principes du droit."