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Les Grandes Gueules

"Mes employés ont bossé au black dans des soirées clandestines": sur RMC, les révélations d'un patron de boîte de nuit sur le confinement

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TEMOIGNAGE RMC - Depuis 14 mois, les boîtes de nuit sont fermées en raison de la crise sanitaire et l'épidémie de Covid-19. Et pour l'instant, aucune perspective de réouverture n'est annoncée par le gouvernement alors que se multiplient les soirées privées et clandestines.

Si le déconfinement se profile avec la réouverture des terrasses et le recul du couvre-feu à 21h dès le 19 mai, certains resteront sur la touche. C'est le cas notamment des boîtes de nuit, dont aucune date de réouverture n'a été annoncée. Mardi, le Premier ministre a reconnu ne pas avoir de calendrier déterminé: "Pour les boîtes de nuit, je ne suis pas en mesure de donner un horizon", a assuré Jean Castex sur France 2.

De quoi raviver la gronde chez les professionnels du secteur, alors que les discothèques sont fermées depuis le 14 mars 2020, laissant le marché de la nuit aux soirées clandestines:

"Mes employés ont été embauchés par des restaurateurs sont allé bosser au black dans des soirées clandestines alors qu’on leur paye le chômage partiel!
Ils ont fait des discothèques en plein air avec des DJ et ces soirées ont fait 20.000 euros de chiffre d’affaires au black !", raconte, ce mercredi sur le plateau des "Grandes Gueules", Rodolphe Alliod, patron de deux boîtes de nuit en Moselle.

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"On ne peut pas nous empêcher de travailler et laisser ces soirées privées se faire hors de tout cadre légal"

Et tout cela malgré les signalements des patrons de boîtes de nuit interdits d’exercer:

"On a prévenu la préfecture et on voit sur les réseaux sociaux des annonces évoquant des soirées étudiantes en plein centre de Metz avec des cracheurs de feu, des performeurs ! On a alerté la police, on a bloqué la soirée et on est passé pour des voyous ! Le maire de Metz nous a fait chier ! On a montré l’incohérence du dispositif ! On ne peut pas nous empêcher de travailler et laisser ces soirées privées se faire hors de tout cadre légal", dénonce le gérant de boite de nuit.

Lundi, un rassemblement de patron de clubs aux Invalides à Paris a été stoppé par les forces de l'ordre. La quelque trentaine de professionnel entendait se rendre à l'Assemblée nationale mais l'arrivée de la police les en a empêché. Ils n'ont pu faire entendre leurs revendications et ont même écopé pour certains d'une amende pour rassemblement de plus de 6 personnes.

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Alain Griset, le secrétaire d'Etat en charge des PME a assuré le 10 mai dernier sur BFM Business. que les boîtes de nuit seraient fixées sur leur sort "le 15 juin au plus tard". Une éventuelle réouverture pourrait avoir lieu le 1er juillet selon BFMTV, sur présentation d'un pass sanitaire, dont le principe a été adopté par l'assemblée nationale mardi.

G.D.