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Les Grandes Gueules

"On a tiers-mondialisé l'hôpital français": le coup de gueule de Jordan Bardella contre la politique de santé du gouvernement

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Le vice-président du Rassemblement National pointe l'inaction du gouvernement et estime que la situation de la santé en France n'est pas normale dans un pays avec une des plus grosses fiscalités au monde.

La crise sanitaire du coronavirus a-t-elle permis de révéler les failles de l’hôpital? Alors que la France est réputée pour avoir un des meilleurs systèmes de santé au monde, celui-ci semble en effet avoir été ébranlé par une situation inédite. En effet, jamais les urgences, et les services de réanimation n’avaient été si débordés par l’afflux de patients. 

Pour Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement National, si la situation est aussi catastrophique dans le pays, c’est d’abord parce que la France dépend trop des autres. 

“Une grande partie de nos médicaments vient de Chine, on est totalement dépendant de l’étranger donc il faudra effectivement se redonner les moyens de notre souveraineté”, explique-t-il dans les Grandes Gueules. 

L'hôpital français, tiers-mondisé

Il se fait également le porte-voix d’une partie de la population et demande au gouvernement :”où passe l’argent ?”. 

“Le pays qui a la plus lourde fiscalité au monde, le plus haut taux de prélèvement obligatoire est dans l’incapacité de fournir du matériel médical à ceux qui sont aujourd’hui en première ligne. On a complètement tiers-mondisé l’hôpital français depuis des années. Et on ne peut pas laisser nos médecins, nos pharmaciens, nos infirmiers dans cette situation”, explique-t-il. 

Il juge d’ailleurs que le terme de “pénurie mondiale”, employé par le président de la République Emmanuel Macron est faux. En effet, il affirme que dans d’autres pays comme l’Allemagne, on est capable de tester la population massivement. “Ils font 500.00 tests par semaine et ils ambitionnent de multiplier par trois ce nombre quand nous nous montons difficilement à 30.000 tests par jour. Donc évidemment que nous n’avons pas été préparé”, assure-t-il. 

Guillaume Descours