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Pour Charles Consigny, "remplacer Fillon par Juppé, c’est trahir le vote de la primaire"

A deux semaines de la clôture des candidatures pour la présidentielle, François Fillon est de plus en plus contesté dans son propre camp. Certains de ses anciens soutiens n’hésitent plus à appeler à voter pour Alain Juppé. Pour la Grande Gueule Charles Consigny, ce changement ne respecterait pas le choix des électeurs.

Alain Juppé sera-t-il le nouveau candidat de la droite à la présidentielle? La question mérite d’être posée tant les proches de François Fillon s’éloigne de leur candidat, voir même appellent à soutenir Alain Juppé. Pour la grande gueule Charles Consigny, remplacer Juppé par Fillon, ce serait "trahir le vote de la primaire". "Je suis très sceptique. Les gens à la primaire ont voté pour un programme. Ils avaient, avec François Fillon, un vrai programme de droite et c’est ce qui a fait son succès. C’est aussi ce qui l'a fait tenir malgré l’affaire du 'penelopegate'. Le remplacer par Juppé, se serait trahir ce vote-là, même si l'on peut dire qu’il a lui-même trahi sa parole lorsqu’il a déclaré qu’il ne se présenterait pas s’il était mis en examen". 

Si la Grande Gueule pense que la droite a déjà perdu quel que soit le candidat, il ne s’explique pas pourquoi François Fillon est le seul parlementaire inquiété. "Maintenant Fillon estime que l’enquête est conduite à charge et pourquoi est-ce qu’on ne le croirait pas? Il estime que le calendrier est précipité d’une manière qui jette le soupçon sur les enquêteurs. Je ne crois pas à cette thèse-là. Néanmoins, j’observe que l’on enquête que sur François Fillon pour des faits dont beaucoup murmurent que pleins d’autres élus sont dans la même situation. Comment se fait-il que l’on n’aille pas vérifier les autres députés et les autres sénateurs? Si on ne veut pas savoir ce que les autres font, cela signifie que l’on ne cible qu’une personne".

Pour l’écrivain et future avocat Charles Consigny, la route est toute dégagée pour Emmanuel Macron. "En l’état actuel des choses c’est quand même mort pour la droite, même si c’est Juppé. Je pense qu’il y a un phénomène providentiel où la gauche et la droite se sont suicidés et laissent la voie à un président jeune et moderne, qui serait Emmanuel Macron".

Les Grandes Gueules avec A. B.