Pour Yann, policier dans le Rhône: la vidéo "contredit formellement les déclarations de Théo"

Yann, policier dans le Rhône, a témoigné ce mardi 30 janvier dans les Grandes Gueules. Pour lui, la vidéo de l'interpellation de Théo n'accable pas les policiers, mais au contraire contredit la version du jeune homme.

Une vidéo, filmée par les caméras de surveillance de la ville d'Aulnay-sous-Bois et révélée par Europe 1, livre de nouveaux éléments dans l'interpellation de Théo, grièvement blessé au moyen d'une matraque, le 2 février 2017.

"La vidéo va complètement dans le sens des policiers"

Pour Yann, policier dans le Rhône, cette vidéo livre davantage d'informations puisqu'elle innocente complètement les effectifs de police d'une quelconque tentative de viol, comme il l'explique sur RMC:

"Je trouve que la vidéo va complètement dans le sens des policiers pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’elle contredit formellement les déclarations de Théo. Il disait être maintenu par des effectifs policiers, qu’on lui baisse son pantalon et qu’il y ait introduction à ce moment-là. Cette vidéo-là, elle contredit totalement cette version et celle de certains témoins, qui nous montraient un endroit derrière un grand mur où se serait passée l’agression et en fait, ça n’a rien à voir, c’est un petit muret qui donne sur une route déjà".

"La blessure n’est pas volontaire"

Toutefois, pour Olivier Truchot, on peut malgré tout s’interroger sur la façon dont les policiers maîtrisent Théo, qui semble refuser l’interpellation et le contrôle d’identité. Pour Yann, dans tous les cas, la blessure infligée au jeune homme n’est pas volontaire.

"On est bien d’accord que malheureusement il est blessé et je pense que les collègues n’ont jamais voulu blesser quelqu'un de cette manière-là. Le contrôle se passe au début, hors-champ caméra, derrière le mur. Il doit donc y avoir quelque chose qui fait que Théo se distingue des autres et c’est pour ça qu’il est extrait du groupe. On extrait quelqu'un d’un groupe si le contrôle monte en pression et on extrait le principal auteur pour éviter que l’ensemble du groupe monte en pression. Ensuite, on voit que ça se chamaille par terre, il ne veut pas se laisser menotter donc à ce moment-là qu’est-ce qu’on fait? Si ce monsieur est auteur d’infraction, on s’excuse et on le laisse partir? La matraque, à mon avis, vu l’image que l’on voit de loin, elle est utilisée pour donner un coup aux jambes parce qu’il faut reconnaître qu’il est quand même costaud Théo. Donc non, la blessure n’est pas volontaire".

C.P. avec les Grandes Gueules