Si l'on se retrouve avec une majorité de votes blancs, on refait l’élection

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Si cette campagne est très riche en rebondissements, les électeurs eux, semblent un peu perdus. Entre candidats écartés, faiblesse des partis historiques et affaires judiciaires, difficile de ne pas douter à l'heure de faire son choix. C’est ce que révèle une étude Ifop parue ce mardi, qui indique que 40% des sondés souhaiteraient voter blanc, si ce vote était considéré comme pris en compte en tant que suffrage exprimé. Et qu'il pourrait prendre en compte une volonté de rejet de l’élection. Pour la Grande Gueule Marie-Anne Soubré il faut engager une réflexion sur ce sujet.
"Il y a des tas de pays où le vote blanc est comptabilisé. Le problème aujourd’hui, c’est qu’on ne va calculer une majorité sur des suffrages exprimés, c’est-à-dire, ni les bulletins nuls, ni les votes blancs. Résultat, tu peux avoir quelqu’un qui est élu, alors que si on tenait compte des bulletins blancs, le candidat ne serait pas majoritaire. Il y a des élections dans des entreprises où il doit y avoir le quorum et là, se sont des suffrages exprimés qui comptent, ça n’a rien à voir avec le vote blanc. Ça aura un intérêt le jour où on les comptabilisera vraiment, parce que si tu commences à te rendre compte que plus de la majorité des gens n’ont pas voté pour toi, ça fait une grosse différence".
Ne se sentant pas représentée, la Grande Gueule voterait blanc, si ce suffrage était comptabilisé. "A ce moment-là, je voterais blanc et je suis d’accord avec la proposition de Nicolas Dupont-Aignan. Si tu te retrouves avec une majorité de votes blancs, tu refais l’élection. Ça voudrait dire que l’offre électorale ne correspondait pas. Je n’irai pas voter blanc mais je suis très tentée par la pêche à la ligne. Donc je m’oriente davantage vers l’abstention parce que le vote blanc n’est pas comptabilisé".