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Un député s'infiltre incognito aux urgences: il raconte sur RMC

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Le député PCF du Nord, Alain Bruneel, a décidé de passer une nuit aux urgences incognito pour alerter sur la situation de l'hôpital public.

"Sans collaborateur, sans caméra, sans rien", un député PCF du Nord a décidé de passer une partie de la nuit aux urgences de Douai. Alain Bruneel veut ainsi dénoncer la situation "dramatique" des hôpitaux publics.

Il s'était déjà rendu dans cet hôpital pour un travail parlementaire, mais l'établissement avait été un peu trop rafraîchi pour l'occasion: "On m'avait dit que les murs avaient été repeints pour l'occasion, que des malades avaient été cachés. J'avais dit que j'allais revenir à un autre moment".

Le député a donc décidé de revenir incognito:

"J'ai dit que j'avais des douleurs au ventre et je suis allée aux urgences. J'ai été accueilli par une infirmière régulatrice. Elle m'a mis sur un brancard en attendant la deuxième infirmière. Elles font tout. On m'a d'abord dit qu'il y avait 3h20 d'attente. Au final, j'ai attendu 6h".

"Un personnel à bout de souffle"

Alain Bruneel dénonce le manque de personnel, "deux infirmières régulatrices pour orienter des centaines de personnes chaque jour", et un "personnel à bout de souffle".

Alors que plus de 150 services d'urgences sont en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail, le député tire la sonnette d'alarme:

"Ça fait 20 ans qu'on essaie de dire que l'hôpital est un service marchand. Il est urgent de revenir à l'humain, à l'hôpital public. Il faut revaloriser les salaires mais ça ne suffit pas, il faut davantage de personnel. Les urgences sont le reflet de la société".
Paulina Benavente