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Un enseignant accusé de violences par une mère se suicide: l'émotion et la colère d'une prof dans Les GG

La professeur de français des Grandes Gueules, Fatima Aït-Bounoua, s'est indignée après la terrible affaire d'un professeur du Val-d'Oise qui s'est suicidé après qu'une mère d'élève ait porté plainte parce qu'il avait tiré son fils par le bras.

Un professeur des école s'est donné la mort il y a une dizaine de jours. Il enseignait à Eaubonne (Val-d'Oise). Il était accusé de violences par une mère d'une élève de CP et contestait ces accusations.

Il est décédé le jour de son rendez-vous avec l'inspection de l'Education nationale. Le monde de l'enseignement est choqué par cette affaire et le ministre de l'Education a fait part de ses "pensées" pour Jean Willot dans un communiqué.

"J’espère que ça ne touche pas que les enseignants"

Les Grandes Gueules sont revenues sur cette affaire qui touche tout particulièrement la prof de français Fatima Aït-Bounoua.

"J’espère que ça ne touche pas que les enseignants. J’ai été bouleversée par la mort de cet homme et je pèse mes mots. On peut être bouleversé par la mort de quelqu’un que l’on ne connaît pas parce qu’on se reconnaît.
Et moi je pense que j’aurai pu tirer le bras d’un élève pour lui faire descendre l’escalier. J’aurais pu. C’est peut-être pour ça que ça me parle."

"A tous les niveaux l’autorité est délégitimée"

La GG rappelle que de nombreuses personnes ont estimé que cette personne était "fragile", mais ce n'est absolument pas une excuse selon elle.

"C’est un peu facile. Il y a des infirmiers, des policiers qui se suicident. Très souvent ce sont des personnes fortes qui sont fragilisées par un événement. C’est très différent. On a transformé le mot de bienveillance en cache-nez du laxisme.
A tous les niveaux l’autorité est délégitimée, à force on ne peut pas regretter que les enfants fassent du bruit dans le bus, qu’on ait peur dans la rue. C’est prendre les enfants pour des cons car un enfant comprend quand on est bienveillant même quand on est rudes. Quelle société on veut et avec quelle place pour l’autorité ?"
James Abbott