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Un pompier, blessé pendant une manifestation, suspendu par sa hiérarchie après des insultes envers Emmanuel Macron

Le pompier avait affirmé devant une caméra qu'il s'était fait tirer dessus par un CRS. Il avait ensuite insulté le président de la République.

Un pompier a été suspendu à titre conservatoire par sa hiérarchie après la manifestation de la semaine dernière. Selon le site StreetPress, il s’agit de Nicolas B. Celui-ci avait assuré dans une vidéo sur Twitter qu’il s’était fait tirer dessus pendant la manifestation par la police. Une vidéo dans laquelle il insulte le président de la République Emmanuel Macron. 

"Je suis pompier, c'est terminé ! Ça fait onze ans que je fais ce métier, c'est fini ! Macron va te faire enc... ! Va ramasser les gens dans la rue tout seul ! Connard va ! Ta police elle me tire dessus, va te faire enc... !", indique-t-il dans la vidéo. 

Selon son avocate Louise Bouchain, celui a été suspendu à titre provisoire dans l’attente d’une commission de discipline. Elle précise qu’il lui est reproché une faute grave. Cependant, pour l’avocate, un problème se pose quant au cadre dans lequel son client est filmé.

"Il n’est ni filmé par un ami, un pompier, ni par un journaliste, mais par un passant alors qu’il est dans un état de sidération. Il y a quand même un contexte qu’on oublie. Il vient de se faire tirer dessus par quelqu’un qu’il considère comme un collègue, avec qui il travaille tous les jours. Donc il a la jambe en sang après s’être fait tirer dessus par un CRS alors qu’il est en train d’aider des pompiers et des CRS qui sont aveuglés par des gaz lacrymogènes", détaille l’avocate. 

Plainte déposée par le pompier

Selon l’avocate, son client risque maintenant la révocation. Le pompier a, selon StreetPress déposé une plainte pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique sur personne dépositaire de l’autorité publique", et "mise en danger de la vie d’autrui". 

Ses avocates ont adressé une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur, au préfet et au président du Conseil départemental de l’Essonne. Elle demande une intervention d’Emmanuel Macron pour éviter la révocation de leur client. 

Guillaume Descours