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"Ce ne sont pas des enfants de jihadistes, ce sont des enfants!": la colère de Amine Elbahi, dont la nièce et le neveu sont détenus en Syrie

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Comme une vingtaine d'autres familles, il a adressé une lettre à Emmanuel Macron pour demandé le rapatriement de sa nièce et son neveu âgés de deux et trois ans.

C’est une question qui soulève un débat houleux depuis plusieurs semaines: le retour des enfants de jihadistes français détenus en Irak et en Syrie. Certains s’y opposent, d’autres estiment que ce ne sont que des enfants qui ne sont pas responsable de leur lieu de naissance, ou d’avoir été emmenés par leur parent. 

Et si la polémique est si vive, c’est aussi parce que le gouvernement ne prend pas vraiment position sur le sujet. Amine Elbahi a lancé un appel au président de la République Emmanuel Macron pour que la France rapatrie son neveu et sa nièce. 

"Ils sont détenus avec ma sœur dans un camp. Ils sont âgés de deux et trois ans et demi. Ils n’ont pas accès aux soins, ils n’ont pas accès pleinement à la nourriture. Ils sont détenus dans un camp avec un regard assez flou de l’État français. On a utilisé les qualificatifs les plus abjectes sur ces enfants, monsieur Dupont-Aignan a qualifié ces enfants de bombes à retardement notamment. Je tiens aujourd’hui à rétablir la vérité en disant que ce ne sont pas des enfants de djihadistes, ce sont des enfants. Ils n’ont pas demandé à naître ou à être emmenés sur zone", explique-t-il.

67% des Français opposés à un retour

Il a adressé une lettre, signée par une vingtaine d’autres familles, à Emmanuel Macron pour demander le rapatriement de ces enfants. Selon un sondage, 67% des Français ne veulent pas d’un retour des enfants de jihadistes en France. 

Mais pour Amine Elbahi, ce sondage ne veut rien dire, car "il a été fabriqué après des interviews de l’extrême droit sur les chaînes de télé".

Guillaume Descours