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"Est-ce que c'est une blague?": la réponse surréaliste d'un policier alerté par la prison de l'évasion de Redoine Faïd

Ce lundi à 20h50, une enquête inédite est diffusée sur BFMTV, intitulée, "Rédoine Faïd, l’ennemi public numéro 1". Marie Peyraube, qui signe ce long format était l’invitée de Maïtena Biraben. La journaliste est revenue sur la réaction des surveillants de prison, le jour où Redoine Faïd s'est évadé.

Le dimanche 1er juillet, jour de l’évasion de Redoine Faïd en hélicoptère, les surveillants pénitenciers de la prison de Réau en Seine-et-Marne, appellent le commissariat pour les alerter sur la scène surréaliste à laquelle ils sont en train d’assister, impuissants. Un appel à l’aide pour que des renforts interviennent.

"Ça a pris de longues minutes"

Mais alors que les problèmes techniques s'accumulent et que les surveillants peinent à contacter le commissariat le plus proche, la réponse du policier à l'autre bout du fil renforce l'angoisse des gardiens de prison.

"Il y a une ligne directe dans la prison. Il y a un bouton, on appelle et on arrive directement au commissariat. Cette ligne là, elle était cassée. Ils ont donc fait le 17 comme n’importe lequel d’entre nous. A ce moment ils tombent sur un fonctionnaire du commissariat d’à côté qui ne les croit pas. Il leur demande: ‘Est-ce que c’est une blague?’. Ça a pris de longues minutes pendant lesquelles le fonctionnaire leur a demandé leur matricule, leurs noms ou encore leurs adresses. Ils se sont sentis vraiment démunis, incompris".

"Ils avaient plein de petites infos qui leur étaient remontées par les gardiens"

A ce moment là, cette incompréhension est d’autant plus forte pour les surveillants pénitenciers, puisqu'ils avaient alerté en amont leur direction, du risque d’évasion de Redoine Faïd: "Ils avaient prévenu la direction dès le mois de mai qui leur a dit, que le filet pour empêcher les hélicoptères de se poser dans la cour sera posé en septembre. Trop tard donc. Ils avaient plein de petites infos qui leur étaient remontées par les gardiens qui sont au contact des détenus et qui le connaissent très bien".

M comme Maïtena (avec C.P.)