Interdiction des violences éducatives: "La fessée peut tuer"

La fessée sera-t-elle un jour interdite en France ? Jusqu’ici, cette volonté n’a jamais abouti. Pourtant le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a réaffirmé le 20 novembre sa volonté d’inscrire l’interdiction des châtiments corporels dans la loi. Une proposition de loi, portée par la députée MoDem, Maud Petit, passera dans l’Hémicycle ce jeudi.
Pour Maud Petit, député du Val de Marne (Modem) et co-présidente du groupe d’études droits de l’enfant et protection de la jeunesse, "la loi donne quelques fois s’immiscer dans la vie privée pour protéger les plus fragiles". En effet, elle explique que quelques fois, la fessée éducative a tendance à être minimisée.
"Il faut dire qu’une fessée ça peut tuer", indique-t-elle.
Utiliser d'autres pratiques éducatives
Un propos appuyé par Myriam Bendriss, porte-parole de la Fondation pour l’enfance. "Il y a beaucoup de situations de violences éducatives qui se terminent en cas de violence beaucoup plus graves. Il y a eu des cas récemment", indique-t-elle.
Mais alors comment éduquer son enfant ? Pour Maud Petit, comme dans une relation entre adultes, il ne faut pas utiliser la violence. "On peut enjoindre de faire quelque chose, on peut hausser le ton, et il faut de manière général continuer à cadrer son enfant, sans pour autant faire appel à la violence", précise-t-elle. Elle soulève également un point, en expliquant ne pas dire que les parents qui ont utilisé ses pratiques sont des mauvais parents. "On veut leur expliquer qu’aujourd’hui, il faut passer à d’autres pratiques et cesser d’utiliser les violences éducatives ordinaires".