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La colère des 'gilets jaunes' était quasi-inévitable

Michel Erman, écrivain et philosophe a publié un ouvrage sur le thème de la colère, un sentiment que l'on peut facilement observer en France avec le mouvement des "gilets jaunes".

Michel Erman, écrivain et philosophe, a publié récemment “Au bout de la colère” (ed. Plon), un essai sur le thème si contemporain de la colère. Policiers, gilets jaunes… Tous les corps de métiers et classes sociales sont concernées par ce sentiment, et encore plus ces dernières semaines. 

Le philosophe s'est "peu à peu rendu compte que la colère était partout" ce qui l'a conduit à publier cet ouvrage. "Dans les médias on le voit aussi. Par exemple, lorsque des ouvriers font grève on insiste sur leur colère plutôt que sur leurs revendications".

"Pendant un an et demi Emmanuel Macron n’a pratiquement pas eu d’opposition raisonnable"

Le philosophe a en tout cas vu juste vu les différentes expressions de colère que l'on a pu voir avec les "gilets jaunes" depuis le 17 novembre, début d'un mois chaotique dans le pays. Il raconte ce mardi dans M comme Maïtena sur RMC qu'il avait senti que tout ne pourrait pas continuer dans un tel climat pour Emmanuel Macron. 

"Cette colère des gilets jaunes était quasi-obligatoire, je ne peux pas dire que je pensais qu’elle allait arriver, (...) mais je pensais que quelque chose allait arriver. Car pendant un an et demi Emmanuel Macron n’a pratiquement pas eu d’opposition raisonnable. La verticalité suscitait une forme d’attente et d’indifférence. Et la colère est tout le contraire de l'indifférence. Le contraire de la colère est la tristesse, pas le calme."

Une colère qui est finalement devenue contagieuse, et qui s'est propagée dans tout le pays. Jusqu'à quand ?

M comme Maïtena