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La police scientifique entame une grève illimitée: "Ils sont dans un état d'usure physique et psychologique"

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La police scientifique est en grève illimitée à partir de ce jeudi, pour exprimer le "ras-le-bol" des conditions dans lesquelles elle travaille. Benjamin Gayrard, secrétaire général du Syndicat national des Personnels de Police Scientifique, le SNPPS, était l'invité de M comme Maïtena ce mercredi 26 décembre.

A l’appel des trois syndicats de la profession, le Snipat, SNPPS, Snapatsi, la police technique et scientifique se met en grève à partir de ce jeudi, pour une durée illimitée. Elle compte environ 2.500 fonctionnaires.

Dans une pétition qui compte plus de 2.700 signataires, publiée sur change.org, les policiers tiennent à "rappeler que l'enquête judiciaire ne tient plus au simple aveu, comme cela a été le cas durant des siècles" et qu'ils permettent d'élucider "un tiers des affaires" de la police nationale. Ils expriment donc un "ras-le-bol" et dénoncent leurs conditions de travail.

"Le personnel scientifique dans la police est tout en bas de la chaîne alimentaire"

"Nous appelons à la mise en cohérence du statut des personnels scientifiques avec leurs missions", a précisé Benjamin Gayrard, secrétaire général du Syndicat national des Personnels de Police Scientifique, dans M comme Maïtena.

"Comme les autres personnels de la police, la police scientifique est déployée sur le terrain. Pourtant elle a un statut sédentaire qui lui retire le droit à un départ anticipé à la retraite. Ils sont confrontés au danger de la même manière que leurs collègues actifs. Ils sont dans un état d’usure physique et psychologique alarmant parce qu’ils sont confrontés à des scènes assez traumatisantes de manière très régulière (…) le personnel scientifique dans la police est tout en bas de la chaîne alimentaire".

"Nous essayons de faire avancer la date compte tenu de l’urgence de la situation"

La police de terrain, elle, est parvenue à trouver un accord avec le ministère. Il prévoit une revalorisation de la rémunération nette de 120 euros à 150 euros.

Les personnels scientifiques espèrent donc que les négociations entre le ministère et les trois organisations, prévues le 8 janvier aboutiront rapidement à une solution: "Nous essayons de faire avancer la date compte tenu de l’urgence de la situation", précise Benjamin Gayrard.

M comme Maïtena (avec C.P.)