La GPA c'est "le retour de l'esclavage", dénonce la philosophe Eliette Abécassis sur RMC
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Eliette Abécassis, écrivaine, philosophe et auteure de "Bébés à vendre", était l’invité des Grandes Gueules ce jeudi 11 octobre. Elle a réaffirmé sa volonté d’abolir la GPA.
Faut-il abolir la GPA? C’est ce que préconise Eliette Abécassis dans son essai "Bébés à vendre" que l’auteure revendique comme "l’anti-Fogiel". Son texte est publié au même moment où l’animateur Marc-Olivier Fogiel affiche son bonheur avec ses deux enfants nés grâce à la GPA dans les colonnes du magazine Paris Match.
"Le hasard de la sortie conjointe de ces livres fait qu’il se positionne comme l’anti-Fogiel. Mon livre avance une thèse qui est celle de lutter contre l’hyper capitalisme et la vente des bébés. Parce que derrière la GPA, c’est bien ce qu’il se passe. C’est une marchandisation du corps humain et une vente d’enfants".
"Les femmes sont réduites à faire cela parce qu’elles sont dans une telle misère qu’elles doivent porter un enfant et le vendre"
Pour la philosophe, la gestation pour autrui n’est autre qu’une nouvelle forme d’esclavage.
"C’est le retour de l’esclavage. C’est un esclavage du corps féminin. On a l’utopie du consentement. Dès qu’on dit consentement tout est possible, dès qu’on a signé le contrat et dit oui je veux. Mais derrière ce consentement on a des femmes qui sont pauvres, qui sont souvent mineurs comme en Inde, réduites à faire ça par leur père. Ou alors des femmes qui font ça pour leur mari et qui leur donne le peu d’argent qu’elles ont. C’est donc assimilable à l’esclavage parce que les femmes sont réduites à faire cela non pas parce qu’elles en meurent d’envie ou qu’elles trouvent que c’est un métier génial mais parce qu’elles sont dans une telle misère qu’elles sont réduites à porter un enfant et à le vendre".