Au meeting de François Fillon, "c’était assez tendu entre les militants et les journalistes"

François Fillon était en meeting à Charleville jeudi soir. Le candidat LR à la présidentielle, empêtré dans l’affaire d’emploi fictif présumé de son épouse, peut compter sur le soutien de ses militants, très remonté envers les médias.

Vendredi, dans Radio Brunet, les auditeurs étaient invités à se prononcer sur l’hypothèse d’un renoncement de François Fillon. Jeudi soir, le candidat des Républicains à la présidentielle était en meeting à Charleville. Et selon Caroline Vigoureux, journaliste politique à L’Opinion, présente dans la salle, "il n’y avait pas une ambiance délirante". "C’était même assez tendu entre les militants et les journalistes. On a senti une vraie tension. Certains ont lancé quelques insultes à l’endroit de la presse. C’était assez tendu de ce point de vue-là. A un moment, un homme est arrivé au milieu du meeting qui a lancé ‘pourri! pourri!’ à François Fillon, il s’est vite fait sortir par le service d’ordre", raconte la journaliste.

Caroline Vigoureux poursuit en décrivant des militants très remontés contre les médias. "Ce qui est étonnant, c’est que les militants sont tellement convaincus que François Fillon n’a pas fauté qu’ils considèrent que si le presse le relaie, c’est une cabale, une chasse à l’homme. Et lui d‘ailleurs en fait aussi son axe de défense. Et ça marche auprès des militants LR, qui sont convaincus qu’il n’a pas pu faire ça. Et que tout cela est une manœuvre orchestrée par le pouvoir d’une part et la presse d’autre part, qui veut l’éliminer. Quand on leur explique qu’on ne fait que relayer des faits, et qu’il y a quand même des éléments, que tout ça n’est pas basé sur du vent, honnêtement, ils ne sont pas prêts à entendre ce discours-là, ils sont assez subjectifs".

Radio Brunet (avec AM)