Black blocs: la police aurait-elle pu intervenir plus tôt? "On a laissé faire"'

La police aurait-elle pu intervenir plus tôt pour empêcher les actes de vandalisme des black blocs, mardi 1er mai, en tête du cortège syndical? Certaines victimes de ces saccages n'ont pas compris pourquoi les CRS ont, selon eux, tardé à intervenir. Loïc Lecouplier, délégué national du syndicat de police Alliance, a rappelé ce mercredi dans Radio Brunet que les forces de l'ordre ne peuvent agir qu'à partir du moment où ils ont l'ordre des autorités d'intervenir. Des autorités échaudées par la mort de Rémi Fraisse, à Sivens, en octobre 2014.
"On avait déjà eu le syndrome Malik Oussekine, on a maintenant le syndrome de Sivens, explique Loïc Lecouplier. Et effectivement nos collègues avaient pour consigne: pas de contact. En gros, on a laissé faire. Par contre, dès qu'on a eu instruction d'intervenir, on est intervenu en une demi-heure et ça a été contenu".
"Les citoyens qui nous demandent à quoi on sert"
Une situation difficile à vivre, parfois, pour les policiers, explique le syndicaliste. "D'un côté on a les trublions black blocs qui nous disent toute la journée que tout le monde déteste la police, et de l'autre vous avez les citoyens qui nous demandent à quoi on sert. C'est très difficile à vivre psychologiquement pour mes collègues. Et certains sont excédés et se disent qu'ils font le pied de grue pour pas grand-chose".