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Brexit: "La difficulté n'est pas de sortir de l'Union européenne", analyse François Asselineau sur RMC

Le gouvernement britannique représentera l'accord de divorce qu'il a conclu avec l'UE pour la troisième fois aux députés vendredi, a annoncé jeudi la ministre des Relations avec le Parlement, Andrea Leadsom. François Asselineau, le président de l’UPR, a livré dans Radio Brunet son analyse de la situation britannique.

"Une motion sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne sera présentée vendredi", a annoncé ce jeudi Andrea Leadsom aux députés, qui ont rejeté ce texte par deux fois déjà, en janvier et mi-mars. 

Le processus de sortie de l’Union européenne reste donc au point mort, au lendemain d'une nouvelle journée dramatique qui a vu Theresa May offrir sa démission et montré un parlement inapte à s'entendre sur une autre voie à suivre.

"Le problème au Royaume-Uni c'est que ceux qui négocient le Brexit, sont contre"

"La difficulté n’est pas de sortir de l’Union européenne comme je l’entends souvent", a affirmé François Asselineau dans l’émission d’Eric Brunet ce jeudi. Pour le président de l’UPR, favorable au Brexit comme au Frexit, ce qui bloque la sortie du Royaume-Uni de l’UE n’est autre "qu’une crise politique".

"La difficulté est d’obtenir que ceux qui ont été battus, acceptent le verdict des urnes. Les Britanniques se retrouvent dans la même situation que les Français après le référendum de 2005. Le problème au Royaume-Uni c’est que ceux qui négocient le Brexit, à commencer par Madame Theresa May, étaient contre et que le parti au pouvoir est majoritairement contre. Comment voulez-vous défendre quelque chose si vous êtes contre?"

"Imaginez qu’Emmanuel Macron décide de faire un référendum sur le Frexit"

"Le Royaume-Uni se portera très bien, c'est ça qui fait peur aux Européistes", prédit François Asselineau. Et c'est en imaginant une telle situation en France qu'il a choisi d'étayer ses propos.

"La meilleure comparaison qu’on pourrait faire c’est, imaginez qu’Emmanuel Macron décide de faire un référendum sur le Frexit et qu’à sa surprise, les Français votent majoritairement pour le Frexit. Et qu’à ce moment là, Macron nous dise, comme l’a fait Chirac en 2005, qu’il reste à l’Elysée et qu’il commence à décider comment organiser le Frexit alors qu’il aurait appelé à voter contre. Vous imaginez bien que les Français auraient un sacré doute et penseraient qu’il sabote la négociation. C’est exactement ce qu’il se passe au Royaume-Uni".
Radio Brunet (avec Caroline Petit)