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Brexit: deux options pour Theresa May après de nouvelles négociations avec l'Europe

Les dirigeants européens planchaient jeudi sur une proposition de report au 22 mai du Brexit, à condition que les députés britanniques donnent "la semaine prochaine" l'accord de divorce qu'ils ont déjà repoussé par deux fois. Sinon Theresa May aura jusqu'au 12 avril pour proposer un nouveau plan.

Le Royaume-Uni à l’heure du choix... encore. Après plus de huit heures de discussions, les 27 pays de l'Union européenne ont réussi jeudi soir à s’accorder pour proposer deux options au Royaume-Uni pour un report du Brexit. Ils devront choisir avant le 12 avril, date butoir fixé par l’UE. Deux scénarios se dessinent donc désormais pour la Première ministre, Theresa May.

Premier scénario, elle arrive enfin à trouver une majorité et à faire adopter le plan négocié depuis deux ans avec l’Europe la semaine prochaine. La première ministre aura alors jusqu’au 22 mai pour préparer son pays à une sortie douce. La date n’a pas été choisie par hasard, quelques jours seulement avant les élections européennes le tout dans un souci de clarté. 

Deuxième scénario, le plus probable, un troisième et nouvel échec lors du vote à Westminster. Teresa May sera alors au pied du mur et aura cette fois jusqu’au 12 avril pour proposer un nouveau plan: de nouvelles élections chez elle ou un nouveau référendum. 

Pas de renégociation de l'accord selon Macron

Dans les deux cas, le scénario du no-deal et d’une sortie brutale du Royaume-Uni au 29 mars est écarté. Tel était l’objectif des 27 qui ne voulaient pas être accusé d’être les responsables du départ des Britanniques.

Présent à Bruxelles, le président français s’est dit satisfait de l’issue de ces négociations. "Nous sommes restés à 27 unis, ce qui est le premier objectif à mes yeux et c’est ce que nous arrivons à faire depuis le début, c’est-à-dire deux ans. Une position commune a été dégagée. De manière très claire nous avons donné des options et des conditions à la Première ministre Theresa May, mais avec nos limites et nos conditions. Nous avons confirmé qu’il n’y aura dans aucun cas une renégociation de l’accord de retrait"», a-t-il affirmé. 

Jérémy Trottin avec Guillaume Descours