RMC

"Gilets jaunes": "On redoute cet acte 9 comme on redoute les samedis depuis de nombreuses semaines", témoigne un policier

80.000 policiers et gendarmes seront de nouveau mobilisés samedi en France pour encadrer l'acte 9 des "gilets jaunes", alors que le gouvernement craint une nouvelle journée de violences.

J-4 avant l’ouverture du grand débat national censé répondre à la colère des "gilets jaunes". Pourtant, à 4 jours de son ouverture, le mouvement n’a jamais semblé autant radicalisé qu'aujourd’hui. L’acte 9 de la mobilisation est prévu pour samedi avec encore une fois, des appels à manifester partout en France et notamment à Paris et à Bourges

Les forces de police seront de nouveau largement renforcées avec 80.000 policiers et gendarmes déployés en France.

"On redoute cet acte 9 comme on redoute les samedis depuis de nombreuses semaines. Si les policiers devaient seulement s’occuper de la mobilisation des 'gilets jaunes' ça irait encore, mais le reste du temps nous avons à assurer la paix publique, on se doit de pouvoir intervenir 24h sur 24 tout le reste de la semaine. Donc cette manifestation se rajoute et ça commence à faire beaucoup pour les policiers que nous sommes", explique Rudy Manna, délégué départemental des Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance Police Nationale. 

Les gens du voyage mobilisés

La semaine dernière, l’acte 8 a été émaillé de nombreuses violences avec notamment l’épisode du boxeur. Après l’arrestation de ce dernier et son placement en détention dans l’attente du verdict de son procès, des membres de la communauté des gens du voyage ont eux aussi appelé à se mobiliser pour défendre Christophe Dettinger. Des messages haineux et très violents qui promettent des débordements. 

"Quand on entend ce jeune homme de la communauté gitane qui dit ‘on va s’occuper des policiers et des CRS, c’est suffisamment scandaleux", explique le policier. De plus, il réfute les accusations de violences dans les rangs des forces de l’ordre. "On n’est pas là pour taper. Avant de passer à l’action, on fait des sommations. Ceux qui restent, c’est qu’ils veulent en découdre avec nous", indique Rudy Manna. 

Guillaume Descours