Imbroglio à 32 millions d'euros entre département et commune pour un contournement de village
Beynac (Dordogne) est l'un de ces beaux villages de France perchés avec un château qui surplombe la rivière, une vue à couper le souffle et un site classé par l’UNESCO. Mais derrière son apparente tranquillité on peut trouver une grande controverse concernant le projet de contournement de la commune défendu par le président du département, le socialiste Germinal Peiro.
A l’origine, cette déviation devait répondre aux blocages qui se produisaient chaque été dans la traversée de Beynac, quand un camion croisait un autocar. Mais en 2015, le maire de Beynac, Alain Passerieux, a fait élargir la chaussée et pensait avoir ainsi éloigné la menace du contournement.
Colère de Stéphane Bern, suspension du Conseil d'Etat mais...
Mais malgré cela, le président du département Germinal Peiro, veut quand même construire une route tout autour du village. Il veut 3 kilomètres de déviation avec un rond-point, un carrefour à stop, un tunnel sous la voie ferrée et deux ponts sur la Dordogne. Coût total du projet: 32 millions d’euros.
Mais l'initiative est très contestée et jugée inutile par de nombreux habitants et élus. Le projet avait même provoqué la colère de Stéphane Bern chargé d’une mission sur le patrimoine pour qui c’était inutile.
Mais le président du département ne veut pas en entendre parler. Il entame ses travaux à peine l’autorisation obtenue en février 2018. Mais le 28 décembre 2018, le Conseil d’Etat a suspendu les travaux du contournement en attendant une décision qui devait être publiée le 3 janvier 2019.
Et dès le 3 janvier 2019, les engins de chantier coulaient à nouveau du béton dès 3h du matin selon L’Express. Preuve que cette affaire est encore loin d'être conclue.