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Les gilets jaunes on les a rangés dans la boite à gants, on est passé à l’étape politique

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A Toulouse, des "gilets jaunes" ont décidé de ne plus manifester sur les ronds-points. Ils ont envoyé une liste de propositions à l'exécutif en vue du prochain "débat national".

Stop ou encore ? Alors que nous venons de passer en 2019, beaucoup se demandent si le mouvement des "gilets jaunes" va continuer. Sur les réseaux sociaux, plusieurs appels ont déjà été lancés pour organiser un acte 9 à la mobilisation samedi prochain. 

Cet acte baptisé "Le Renouveau" donne rendez-vous place du Trocadéro samedi à 9 heures. D'autres événements sont également organisés dans des villes françaises comme Bourges, Bordeaux ou Toulouse. Pourtant, depuis trois semaines, la mobilisation ne fait que baisser. Pour le 31 décembre au soir, seulement 200 "gilets jaunes" étaient présents pour ce qui avait été baptisé l’acte 8. 

Yves Garrec, "gilets jaunes" de Toulouse estime lui qu’il faut désormais passer à autre chose, se structurer pour se faire entendre.

"Les gilets jaunes on les a rangés dans la boite à gants, mais on peut encore les ressortir. Mais on est passé à l’étape supérieure, c’est-à-dire à l’étape politique", explique-t-il. 

Avec son groupe "Vox populi" ils veulent faire partie de la grande consultation organisée par le gouvernement.

"32 pages de propositions"

Samedi, il ne montera pas à Paris pour manifester et il indique aussi qu’ils ont arrêté d’occuper les ronds-points toulousains. "On est passé à des choses un peu plus sérieuses. On rentre en rapport avec l’exécutif. Ils nous ont ouvert la porte maintenant, il faut qu’ils nous laissent rentrer. On a 32 pages de propositions à travers le manifeste qu’on veut leur donner. Maintenant la balle est dans le camp de Chantal Jouanno (qui supervise le "débat national", ndlr)". 

Pour Grégory Besson-Moreau, député LREM de l'Aube, il faut que cette consultation face vraiment l’objet d’un débat humain. Il explique notamment que si certains débats pourront être organisés sur internet, il faut qu’il y ait des rencontres entre les différents acteurs. Les citoyens pourront notamment être prévenus par les panneaux d’affichage des mairies. "Il y a également la presse quotidienne régionale qui va devoir faire un travail pédagogique en informant sur les lieux, les dates de débat", précise le député. 

Les Grandes Gueules (Avec G.D)