"On paye pour des assurances, qu'ils fassent leur travail": la colère d'un restaurateur qui réclame le déclenchement du plan de catastrophe naturelle

Si la fin du confinement est prévue pour le 11 mai comme l’a indiqué le président de la République Emmanuel Macron lundi soir, ce ne sera pas le cas pour les bars et restaurants. En effet, ces commerces ne pourront pas rouvrir leurs portes aux clients à cette date. Cette annonce a suscité un vent de panique pour propriétaire de bars et restaurant qui s'inquiètent pour l’avenir.
Invité de Jean-Jacques Bourdin mardi matin, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a tenté de les rassurant en indiquant que, dans certains cas, les reports de charges promis aux hôtels et restaurants pourraient se transformer tout simplement en annulation.
Les restaurateurs demandent une action des assureurs
S’il dit qu’il pourra peut-être bénéficier de ces annulations, Mickaël, restaurateur, ne comprend pas pour que le plan de catastrophe naturelle ne soit pas déclenché.
“On ne demande pas à l’Etat de faire des chèques, c’est aux assurances de les faire. Il y en a qui paye depuis 20-30 ans pour cette option-là de perte d’exploitation qu’ils ne vont jamais utiliser comme moi, qu’il déclenche ce plan ça ne va rien coûter à l’Etat”, dénonce-t-il. “On paye pour des assurances, qu’ils fassent leur travail”, appuie-t-il.
Un point de vue partagé par Eric Brunet. “Chaque compagnie d’assurance qui fait parfois des bénéfices de plusieurs milliards, l'assurantiel en France, c'est 250 milliards de chiffre d’affaire annuel et là on parle de couvrir 50 milliards de pertes d’exploitation”, dénonce-t-il.