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Sur RMC, un "gilet jaune" raconte sa rencontre "les yeux dans les yeux" avec Edouard Philippe

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David Tan fait partie des quelques représentants des "gilets jaunes" qui a été reçus par Edouard Philippe, mardi, après les annonces du gouvernement sur la mise en place d'un moratoire. Il se confie au micro d'Eric Brunet.

Il est l’un des rares "gilets jaunes" qui a été reçu par Edouard Philippe mardi. Malgré les tentatives d’intimidation de certains autres "gilets jaunes", David Tan a tenu à aller porter son message devant le Premier ministre. 

Cet artisan taxi nantais a notamment indiqué que les annonces faîtes par le gouvernement ne sont pas suffisante pour calmer la grogne. 

Invité de Radio Brunet, ce mercredi, il est revenu sur cette rencontre, qu'il raconte très franche:

"J'ai envie d'être entendu comme simple citoyen. Donc j'ai pris ma voiture et j'ai attendu toute la journée devant Matignon avant d'être reçu vers 17h, pour une entrevue de 15 minutes. J’ai dit les yeux dans les yeux 'écoutez le peuple. À la fin du mois les gens ils ont faim. Les gens, ils sont dans la rue, sur les ronds-points, sous la pluie et dans le froid. Et c'est bientôt Noël. Qu’attendez-vous? Entendez-nous monsieur Philippe'", indique David. 

Il lui alors soumis la suppression de toutes les taxes sur le carburant et d’augmenter le SMIC à 1500 euros. 

Réponse du Premier ministre, rapportée par le "gilet jaune": "Je comprends, c'est difficile pour tout le monde. On vous a bien compris. Il faut expliquer, il faut prendre du temps. On va faire le moratoire..." 

Suppression des taxes

Il affirme ainsi que les "gilets jaunes" ne céderont pas avant d’avoir obtenu la suppression pure et simple des taxes

Cependant, s’il ne veut pas baisser les bras, ce "gilet jaune" craint les violences. Il confie avoir reçu un nombre de menaces très important.

"Si vous voulez manifester, mettez un brassard blanc, mettez-vous en retrait des casseurs", explique l’auditeur, alors submergé par l’émotion en direct à l'antenne.

Pour lui, la situation actuelle est très préoccupante et dit désormais craindre une "guerre civile" au vu de la gravité des événements des dernières semaines. 

Radio Brunet (Avec G.D)