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Alain Finkielkraut injurié: un des suspects identifié serait proche des milieux salafistes

Le parquet de Paris a annoncé dimanche avoir ouvert une enquête sur les injures antisémites adressées samedi au philosophe et académicien Alain Finkielkraut en marge d'une manifestation de "gilets jaunes", alors que l'intéressé a dit qu'il ne porterait pas plainte.

Les images ont fait le tour de l'actualité ce week-end. "Rentre chez toi en Israël. Rentre chez toi à Tel Aviv. Barre-toi, sale sioniste, grosse merde, nous sommes le peuple. La France elle est à nous": des propos criés à la figure du philosophe et académicien, Alain Finkielkraut, dans le quartier Montparnasse à Paris samedi après-midi.

Le parquet de Paris a annoncé dimanche avoir ouvert une enquête sur les injures antisémites adressées samedi au philosophe et académicien Alain Finkielkraut en marge d'une manifestation de "gilets jaunes", alors que l'intéressé a dit qu'il ne porterait pas plainte, se disant "ni victime ni héros".

Cette enquête préliminaire a été ouverte pour "injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion, par parole, écrit, image ou moyen de communication électronique", a précisé le parquet. Les investigations sont confiées à la BRDP (Brigade de répression de la délinquance à la personne). 

Ce que l'on sait de l'un des suspects

L'un des suspects "reconnu comme le principal auteur des injures", visible sur la vidéo a été identifié, a annoncé Christophe Castaner sur Twitter. Selon nos confrères de BFMTV, il serait proche des milieux salafistes, et est déjà connu des services de renseignement.

Sur les vidéos, cet homme barbu, qui n'habite pas Paris, est entièrement à visage découvert: c’est d'ailleurs ce qui a permis à la police de rapidement l’identifier. Celui-ci est connu des services de renseignement pour être proche de la mouvance salafiste.

Sur la vidéo on l’entend clairement insulter plusieurs fois l'académicien: "Tu vas mourir, tu vas aller en enfer espèce de sioniste". Des insultes qui ont poussé le parquet de Paris à ouvrir une enquête pour injure publique en raison de l’ethnie la race ou la religion. 

Les enquêteurs vont désormais analyser et qualifier ces différentes injures. Ils vont tenter aussi de savoir si les mots "sale juif" ont bien été proférés, comme l'affirme Benjamin Grivaux, le porte-parole du gouvernement. De son côté, le philosophe assure ne pas avoir entendu ces mots durant l'altercation.

Jean-Baptiste Bourgeon avec Xavier Allain