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Chauffard de Lorient: la passagère "conteste les faits, son implication, sa responsabilité"

Ce jeudi, la Chambre de l'Instruction de Rennes devait examiner la demande de remise en liberté de Gaëlle, la passagère du chauffard de Lorient, qui avait fauché deux enfants le 9 juin dernier.

Ce jeudi, la Chambre de l'Instruction de Rennes a examiné la demande de remise en liberté de Gaëlle, la passagère du chauffard de Lorient, qui avait fauché deux enfants le 9 juin dernier. 

En détention depuis le 14 juin, la jeune femme de 21 ans est mise en examen pour "non assistance à mineurs de moins de 15 ans en danger" et risque jusqu'à 7 ans de prison. En attendant que l'enquête se poursuive, la jeune femme demande à sortir de prison.

La Chambre de l'instruction doit donc déterminer si les conditions d'une remise en liberté et d'un placement sous contrôle judiciaire sont réunies à ce stade de l'enquête. Peut-elle récidiver, entrer en contact avec d'éventuels complices? Pour aider les magistrats à trancher ces questions: les éléments du dossier mais aussi et surtout les auditions de la jeune femme et du conducteur devant les enquêteurs.

"Elle a encore livré une énième version de l'accident"

Or, face à la justice, Gaëlle Lorient a contesté son implication dans l'accident. 

"Nous avons une (personne) mise en examen qui conteste les faits, son implication, sa responsabilité, et nous a encore livré une énième version de l'accident avec des éléments nouveaux", a déclaré à l'issue de l'audience Me Philippe Courtois, avocat des familles des victimes. 

"Cela devient assez détestable et j'espère sincèrement qu'elle va rester en détention pour permettre à l'enquête de se poursuivre, avec des confrontations, des expertises, une reconstitution", a-t-il ajouté, demandant qu'elle reste en détention "toute la durée de l'instruction".

"Il y a trop de zones d'ombre, d'incohérences, de contradictions. On a deux protagonistes qui ne disent pas la même chose et quasiment se renvoient la balle. Il est important de les avoir à disposition et de les confronter. Est-ce qu'ils ont été aidés ? Comment ils ont été aidés? Nous devons la vérité aux familles", a déclaré Me Courtois, précisant que la mise en cause devait aussi pouvoir "être protégée d'elle-même" et "ne pas rentrer en contact avec les autres membres de cette cavale".

La version de la passagère selon laquelle elle avait passé ses trois jours de cavale dans la forêt n'avait pas convaincu les enquêteurs. Après trois jours de cavale, Gaëlle s'était rendue en sonnant chez des particuliers à Caudan, dans le Morbihan, à quelques kilomètres seulement du lieu du drame.

La décision a été mise en délibéré au vendredi 5 juillet à 10h.

Gwladys Laffitte